© Présidence de Madagascar
Madagascar, une nouvelle fois sujette à une instabilité politique. Le président malgache a annoncé dans la journée de vendredi, la démission du gouvernement de Jean Ravelonarivo. Une annonce démentie par le concerné, créant ainsi un imbroglio au sein de l’Etat.
Cette fin de semaine, les Malgaches ne savaient pas où donner la tête entre les différentes déclarations du président malgache Hery Rajaonarimampianina et du premier ministre Jean Ravelonarivo. À l’origine, un imbroglio sur l’annonce de la démission du chef de gouvernement malgache. Le 8 avril dernier, Hery Rajaonarimampianina a annoncé lors d’un point de presse qu’il acceptait la démission du chef du gouvernement et de toute son équipe. Mais trois heures plus tard après cette annonce, le premier ministre dément cette information. « Je n’ai pas encore déposé ma démission » avant de poursuivre « j’ai parlé avec le président de la République ce matin (vendredi) d’une démission et j’ai répondu que j’allais d’abord en parler à ma famille. C’est après la rencontre, dans ma voiture, que j’ai entendu l’annonce de ma démission », a déclaré Jean Ravelonarivo. Une cacophonie qui souligne une crise manifeste au sommet de l’Etat, relayée par la presse malgache depuis plusieurs semaines. Après ces rebondissements, le premier ministre malgache a toutefois concédé qu’il compte bien démissionner sans pour autant préciser de date précise. « Cependant, dans l’intérêt supérieur de la nation, je vais remettre ma démission à un moment plus opportun »,a avancé Jean Ravelonarivo. Le mystère reste donc entier.
Retour possible d’anciens présidents au sein du gouvernement
Une confusion qui ravit les adversaires du pouvoir en place. Selon le journal Jeune Afrique, des candidats à la succession de Jean Ravelonarivo se sont déjà manifestés. Parmi ceux-ci, circulent les noms d’anciens présidents malgaches comme Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina. Le premier, poids lourd de la vie politique sur la Grande Île, avait été renversé en 2009. Il avait récemment manifesté son intention de se présenter pour la présidentielle de 2018. Le second, Andry Rajoelina a dirigé l’Etat malgache sous le régime de la Transition après avoir renversé le président Marc Ravalomanana en mars 2009. A l’issue d’élections en 2013, c’est l’actuel président Hery Rajaonarimampianina qui lui succédera. Dans l’attente de la démission effective du premier ministre actuel, se forment déjà les prémices de la campagne présidentielle prévue dans deux ans, en 2018.