Madagascar : Le président nomme Christian Ntsay Premier ministre

Madagascar : Le président nomme Christian Ntsay Premier ministre

Palais présidentiel d’Ambohitsorohitra ©WikiCommons

Ancien ministre du Travail, Christian Ntsay devra sortir l’île de la crise politique, alors que le pays est secoué depuis un mois et demi par une vague de manifestations de l’opposition.

Le président malgache Hery Rajaonarimampianina a annoncé lundi avoir nommé Premier ministre un haut fonctionnaire international, Christian Ntsay, pour former un gouvernement de « consensus » destiné à sortir le pays de la crise politique. « J’ai nommé Premier ministre Christian Ntsay, un homme expérimenté et ayant les compétences pour l’apaisement », a-t-il déclaré devant la presse. Cette nomination intervient quelques heures après la démission à la mi-journée du précédent chef du gouvernement, Olivier Mahafaly Solonandrasana, en poste depuis deux ans.

L’île de Madagascar est secouée depuis un mois et demi par une vague de manifestations quotidiennes de l’opposition qui exigent le départ du chef de l’État, accusé de vouloir faire taire ses rivaux à quelques mois des élections.

Un Premier ministre membre d’aucun parti politique

Pour tenter de sortir de l’impasse, la Haute Cour constitutionnelle (HCC), la plus haute instance juridique du pays, a ordonné il y a dix jours la nomination d’un nouveau Premier ministre et d’un gouvernement d’union nationale. Dans leur arrêt, les juges lui ont imposé de composer une équipe qui reflète les résultats des élections législatives de 2013. Cette exigence a nourri une vive polémique entre les deux camps, qui revendiquaient tous les deux la majorité dans une Assemblée nationale où de nombreux élus ont changé de camp.

« J’en appelle aux leaders politiques pour respecter cet arrangement politique », a demandé lundi le chef de l’État. Âgé de 57 ans, Christian Ntsay occupait jusqu’à ce jour un poste de haut fonctionnaire à l’Organisation internationale du travail (OIT). Il a été ministre du Travail de 2002 à 2003, mais n’est membre d’aucun des trois principaux partis du pays.

Avec AFP.