Olivier Noblecourt était aux côtés d cela ministre des Outre-mer, lors de sa venue pendant la crise des gilets jaunes à La Réunion ©Anakaopress / Pierre Marchal
« Les Réunionnais exigent du concret », a déclaré Olivier Noblecourt, délégué interministériel à la prévention et à la lutte contre la pauvreté́, envoyé par la ministre des Outre-mer Annick Girardin suite au mouvement des gilets jaunes.
Arrivé ce vendredi, Olivier Noblecourt a rencontré la Région et le Département, puis a piloté une réunion technique avec nombres d’organismes en lien avec la prévention et l’exclusion sociale, indique le Journal de l’Île. Le délégué interministériel a notamment annoncé « des moyens supplémentaires à la Région pour l’entrepreneuriat et au Département pour l’éducation des plus jeunes ». Plus précisément, le Département bénéficiera de 6 à 7 millions d’euros supplémentaires pour la politique d’insertion. Deux priorités ont été fixées : l’augmentation des éducateurs de rue et le soutien aux familles pour lutter contre les violences intra-familiales. Pour la Région, qui souhaite axer son action sur la lutte contre l’illettrisme et la politique alimentaire, l’enveloppe budgétaire n’a pas encore été finalisée.
« Coconstruire le plan de prévention et de lutte contre la pauvreté #LaReunion avec l’ensemble des acteurs locaux et donner la main au territoire »@onoblecourt @Prefet974
Atelier de travail sur la mise en oeuvre des projets @AnnickGirardin pic.twitter.com/CZLyvRdspH
— olivier duhagon (@olivier_duhagon) 14 décembre 2018
Comme annoncé par la ministre lors de la crise des gilets jaunes à La Réunion, une cinquantaine d’écoles ont annoncé appliquer la promesse des petits déjeuners gratuits dès le premier semestre 2019, avant d’être étendue à l’ensemble de l’île à la rentrée d’août. « Certains établissements réfléchissent même à instaurer un goûter », a souligné Olivier Noblecourt. « Nous sommes (…) dans la volonté de monter des projets concrets pour faire face aux exigences légitimes qui sont remontées du terrain. Les gens veulent voir que ça change : il faut qu’il y ait un avant et un après », a assuré le délégué interministériel. « Ces budgets feront l’objet d’un contrôle par la population : des citoyens tirés au sort participeront, nous mettons en place une méthode participative. Le Département doit voter une délibération la semaine prochaine pour mieux accompagner les bénéficiaires du RSA », a-t-il encore indiqué. Quant au retour de l’État au financement du RSA, Olivier Noblecourt prévient : « Cela va être long, au mieux on pourra agir en 2020 ».
Retour à la Réunion pour mettre en œuvre la #strategiepauvreté avec une ambition claire : rompre avec la défiance et prouver que nos politiques publiques peuvent changer concrètement la vie de nos concitoyens pic.twitter.com/eUDAmzE30Y
— Délégation interministérielle contre la pauvreté (@Delegpauvrete) 14 décembre 2018