Lutte contre la pauvreté à La Réunion : Le délégué interministériel envoyé par Annick Girardin annonce des « moyens supplémentaires »

Lutte contre la pauvreté à La Réunion : Le délégué interministériel envoyé par Annick Girardin annonce des « moyens supplémentaires »

Olivier Noblecourt était aux côtés d cela ministre des Outre-mer, lors de sa venue pendant la crise des gilets jaunes à La Réunion ©Anakaopress / Pierre Marchal

« Les Réunionnais exigent du concret », a déclaré Olivier Noblecourt, délégué interministériel à la prévention et à la lutte contre la pauvreté́, envoyé par la ministre des Outre-mer Annick Girardin suite au mouvement des gilets jaunes. 

Arrivé ce vendredi, Olivier Noblecourt a rencontré la Région et le Département, puis a piloté une réunion technique avec nombres d’organismes en lien avec la prévention et l’exclusion sociale, indique le Journal de l’Île. Le délégué interministériel a notamment annoncé « des moyens supplémentaires à la Région pour l’entrepreneuriat et au Département pour l’éducation des plus jeunes ». Plus précisément, le Département bénéficiera de 6 à 7 millions d’euros supplémentaires pour la politique d’insertion. Deux priorités ont été fixées : l’augmentation des éducateurs de rue et le soutien aux familles pour lutter contre les violences intra-familiales. Pour la Région, qui souhaite axer son action sur la lutte contre l’illettrisme et la politique alimentaire, l’enveloppe budgétaire n’a pas encore été finalisée.

Comme annoncé par la ministre lors de la crise des gilets jaunes à La Réunion, une cinquantaine d’écoles ont annoncé appliquer la promesse des petits déjeuners gratuits dès le premier semestre 2019, avant d’être étendue à l’ensemble de l’île à la rentrée d’août. « Certains établissements réfléchissent même à instaurer un goûter », a souligné Olivier Noblecourt. « Nous sommes (…) dans la volonté de monter des projets concrets pour faire face aux exigences légitimes qui sont remontées du terrain. Les gens veulent voir que ça change : il faut qu’il y ait un avant et un après », a assuré le délégué interministériel. « Ces budgets feront l’objet d’un contrôle par la population : des citoyens tirés au sort participeront, nous mettons en place une méthode participative. Le Département doit voter une délibération la semaine prochaine pour mieux accompagner les bénéficiaires du RSA », a-t-il encore indiqué. Quant au retour de l’État au financement du RSA, Olivier Noblecourt prévient : « Cela va être long, au mieux on pourra agir en 2020 ».