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Dans un communiqué, le parti indépendantiste Kanak, Union calédonienne (UC), défend un rallongement du confinement des Calédoniens rapatriés sur le territoire. « Le gouvernement doit faire le choix de passer à 21 jours de confinement », dit le parti dans son communiqué, par la voix de son président Daniel Goa.
« On sait aujourd’hui que le confinement sur 14 jours laisse 5% de risque de ne pas détecter une personne contaminée. Quant au test de sortie systématique, il n’est fiable qu’à 70% », explique Daniel Goa. « On pourrait ramener le risque à 2% en passant à 21 jours de confinement et il serait quasiment nul à 30 jours », poursuit-il. Outre ce passage à 21 jours de confinement, Daniel Goa demande « d’assurer un suivi à 30 jours de l’ensemble des personnes revenant sur le territoire ».
« Bien entendu, le rythme des retours devra être adapté à la capacité d’accueil en confinement sur des durées plus longues. Aucune dérogation, de quelque nature que ce soit, ne devra être accordée aux personnes entrantes », ajoute-t-il.
Saluant l’actuelle situation de la Nouvelle-Calédonie, qui ne compte plus de nouveaux cas depuis 15 jours et a, dès le début de l’épidémie, élargi les test, Daniel Goa prévient toutefois que « le fait que la Nouvelle-Calédonie ait fait le choix pour l’instant de rapatrier tous ses résidents fragilise cette stratégie car le risque d’introduction du virus augmente avec le nombre de personnes rapatriées ».
« Si par cas, la stratégie actuelle du gouvernement venait à échouer, il faudra avoir le courage de suspendre le rapatriement, voire l’arrêter », poursuit encore le président de l’UC, soulignant des « conséquences sanitaires (…) graves » si le Covid-19 venait à réapparaitre sur le Caillou.
Daniel Goa n’est pas le premier élu à avoir pointé du doigt la politique de rapatriement des Calédoniens bloqués hors territoire. En effet, Philippe Germain, élu d’opposition et membre du gouvernement, a demandé une suspension des rapatriements. Le rallongement du confinement demandé par Daniel Goa est « une mesure envisagée, qui est en discussion avec les autorités nationales », a dit le président du gouvernement calédonien Thierry Santa.