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« L’outre-mer est l’une de nos priorités dans la négociation du prochain budget pluriannuel de l’Union européenne », a assuré mercredi la secrétaire d’État aux Affaires européennes Amélie de Montchalin à l’Assemblée nationale, affirmant que le gouvernement se battait pour « les spécificités » de ces territoires.
Alors que l’abstention risque encore une fois d’être massive en outre-mer pour les élections européennes (17% de participation en 2014), la secrétaire d’État, répondant au député Bruno Milienne (MoDem), a évoqué les « demandes concrètes » que formule le gouvernement français pour l’outre-mer: « le maintien de l’allocation spécifique pour les régions ultrapériphériques » (RUP, terme désignant une partie des territoires ultramarins de l’Europe, ndlr), « le maintien du POSEI » (déclinaison de la PAC pour les Outre-mer, ndlr) et « des taux de cofinancement adaptés aux caractéristiques particulières de ces territoires ».
« Au-delà des moyens financiers, la France se bat également pour les spécificités des outre-mer, pour qu’elles soient prises en compte dans l’intégralité des politiques de l’Union, pour la politique de la recherche, la politique de l’innovation, la politique des transports, la politique de la pêche ou encore la politique agricole », a-t-elle ajouté, affirmant que les outre-mer étaient « une chance pour le rayonnement européen ».
Avec @AnnickGirardin et @j_gourault nous sommes engagées pour défendre les intérêts des Outre-mer en Europe. Il est nécessaire que tous les acteurs : État, collectivités, bénéficiaires, se mobilisent pour que les fonds européens dédiés aux Outre-mer soient utilisés. #DirectAN pic.twitter.com/ro7yQYErPf
— Amélie de Montchalin (@AdeMontchalin) 22 mai 2019
L’UE distingue deux catégories de territoires ultramarins : les régions ultrapériphériques (RUP), pleinement intégrées à l’UE, et les Pays et territoires d’Outre-mer (PTOM), qui ne sont qu’ « associés » (Nouvelle-Calédonie, Polynésie, Saint-Pierre et Miquelon, Wallis et Futuna, Saint-Barthélemy, Terres australes et antarctiques françaises). Six des neuf RUP sont françaises : Martinique, Guadeloupe, Saint-Martin, Guyane, Réunion, Mayotte. Alors qu’elles ne représentent que 3,2% de la population nationale, elles recueillent près d’un cinquième des fonds européens structurels et d’investissement attribués à la France, soit 3,9 milliards d’euros pour la période 2007-2013 et 4,8 milliards pour 2014-2020.
Avec AFP.