Logement en Guadeloupe: La Semsamar dans le collimateur du gouvernement,les élus s’insurgent

Logement en Guadeloupe: La Semsamar dans le collimateur du gouvernement,les élus s’insurgent

Selon le site CaraîbCreoleNews (CCNEWS), l’actuelle directrice de la société immobilière Semsamar serait sur la sellette et pourrait se voir remplacer par l’actuel directeur général de la SEMAG. Une situation qui fait réagir depuis plusieurs jours certains élus guadeloupéens.

La Semsamar est de nouveau sous les feux des projecteurs ! En septembre, le Président de la République Emmanuel Macron, lors de sa visite à Saint-Martin, avait émis de vives critiques à l’encontre de la société immobilière créée en 1985 à Saint-Martin. « Elle ne gère pas correctement ses logements… Les locataires paient entre 500 et 600 euros de loyer par mois, 80 à 90 % de ce loyer, ce sont les APL qui le paient… C’est le contribuable français. Et ce loyer, il va à qui ? Il va à la Semsamar », avait-il déclaré.

Cette fois, c’est la dirigeante de la Semsamar Marie-Paule Bélénus Romana qui semble être dans la ligne de mire du gouvernement. L’actuelle directrice de la Semsamar devrait bientôt quitter ses fonctions lors d’un prochain conseil d’administration.

Ce changement de direction n’est pas du goût de certains élus guadeloupéens qui dénoncent une mainmise de l’Etat dans ce dossier. « L’exécutif départemental dont le collectif est le premier actionnaire de la SEMAG et le deuxième de la SIG, ne peut qu’être choqué par des méthodes qui allient dissimulation et brutalité » souligne Josette Borel-Lincertin, Présidente du conseil départemental de Guadeloupe dans un communiqué. Elle ajoute par ailleurs être préoccupée par les grandes manœuvres en cours depuis Paris autour de nos sociétés d’économie mixte, et singulièrement la Semsamar.

Le Parti Progressiste Démocratique Guadeloupéen a pour sa part dénoncé « un racket » et « une mise sous tutelle coloniale » . Dans un communiqué, le président du GUSR, Guy Losbar a indiqué que « la révocation de la Directrice, sans qu’aucune cause réelle et sérieuse ait été avancée, sans que l’urgence d’une telle décision apparaisse, constituerait une faute grave de la part des autorités décisionnaires ».

« Nous ne devons pas laisser l’Etat mettre la main sur la Semsamar et la Semag » a déclaré le sénateur Victorin Lurel lors du congrès du PPDG le 21 octobre dernier.