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Sur proposition du député européen Younous Omarjee, originaire de La Réunion, le Parlement pourrait devenir ce mercredi la première institution internationale à proclamer l’esclavage, la traite négrière et les crimes contres des amérindiens comme crime contre l’humanité. 

Un débat suivi du vote d’une résolution sur la mort de George Floyd et les manifestations antiracistes se tient à partir d’aujourd’hui, au Parlement européen. A cette occasion, Younous Omarjee, député européen (LFI, GUE/NGL), Président de la Commission du Développement Régional, souhaite que le Parlement devienne la première institution internationale à proclamer l’esclavage, la traite négrière et les crimes contres des amérindiens comme crime contre l’humanité. Et à ce qu’une journée européenne soit instaurée, le 2 décembre de chaque année, en référence à la journée internationale pour l’abolition de l’esclavage de l’ONU.

« Le racisme gangrène partout en Europe, où les théories de hiérarchisation raciales ont longtemps servi de justification à l’esclavage, à l’holocauste et à la colonisation », explique l’eurodéputé Younous Omarjee. « Les afro-descendants se comptent par millions dans l’Union européenne, qui s’étend par-delà le continent européen » poursuit-il.

« J’ai proposé au président du Parlement européen, David Sassoli, de déclarer dans une résolution que l’esclavage, la traite négrière et les crimes contres des amérindiens ont été des crimes contre l’humanité, et que le 2 décembre de chaque année soit une journée européenne de commémoration. En devenant la première institution internationale à le faire, l’Europe remplirait son devoir d’exégèse, comme l’a fait la France en 2001. Les mobilisations actuelles exhortent l’Europe à assumer son passé pour conforter ses valeurs d’unité. Dans ce moment les gestes symboliques ont une grande importance ».