L’État garantira les prêts consentis par la Nouvelle-Calédonie « afin de mettre en place un dispositif équivalent au chômage partiel tel que nous le connaissons en métropole », a annoncé le Premier ministre lors des questions au gouvernement, ce mardi 14 avril.
« Le projet de loi de finances rectificatif qui sera présenté demain en Conseil des ministres et sera présenté en séance vendredi à l’Assemblée nationale contiendra en effet une disposition permettant à l’État de garantir les emprunts consentis par le territoire de Nouvelle-Calédonie afin de mettre en place un dispositif équivalent au chômage partiel tel que nous le connaissons en métropole », a assuré Édouard Philippe lors des questions au gouvernement de ce 14 avril.
Interpellé par Jean-Christophe Lagarde, au nom des quatre parlementaires du Pacifique du groupe UDI-Agir -Maina Sage, Nicole Sanquer, Philippe Gomes et Philippe Dunoyer-, Édouard Philippe a assuré que ce dispositif permettra « à la Nouvelle-Calédonie de mettre en place un dispositif nouveau qui va accompagner » la Collectivité durant cette crise sanitaire, mais aussi économique et sociale. « Notre objectif est de répondre très rapidement à une demande formulée par les représentants du territoire. Cette garantie d’emprunt permet de toute évidence (…) de mettre en place le dispositif rapidement et dans des conditions de financement garanti », a-t-il assuré.
Dans sa question, Jean-Christophe Lagarde alertait le Premier ministre sur « l’indemnisation des chômeurs », compétence locale des deux collectivités du Pacifique, permise par « des prêts de trésorerie garantis par l’État », notamment en Nouvelle-Calédonie. « Ces prêts conduiront l’endettement des collectivités françaises du Pacifique à un niveau extrêmement élevé qui ne leur permettra pas, ensuite, de financer les plans de relance économique qui s’imposent », a-t-il souligné.
« Au titre de la solidarité nationale, le gouvernement peut-il s’engager à transformer ces prêts en concours financiers exceptionnels accordés à ces territoires ? », a demandé Jean-Christophe Lagarde. En guise de réponse, le Premier ministre a botté en touche : « Le moment venu peut-être que cette question sera évoquée ». De même, aucune disposition d’ordre économique n’a été évoqué pour la Polynésie.
« Au plan sanitaire, la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie devraient s’engager dans des stratégies de déconfinement plus tôt que les autres régions françaises » et ultramarines, a fait savoir le député Jean-Christophe Lagarde dans sa question. « Or ces collectivités ne disposent pas de masques en nombre suffisant pour organiser le déconfinement dans des conditions posées par le Président de la République hier soir. Pouvez-vous vous engager à leur donner les moyens matériels nécessaires à un déconfinement qui garantisse la sécurité sanitaire des populations ? », a-t-il également demandé.
« Nous allons essayer de fournir le maximum d’équipement nécessaire à ces territoires » a assuré Édouard Philippe, n’évoquant toutefois ni tests, ni masques. « Nous avons accompagné les efforts des systèmes hospitaliers locaux consistant à augmenter leur capacité d’accueil », a-t-il encore rappelé.