Les élus des communes ultramarines réclament un meilleur système de répartition des richesses (péréquation) entre communes de l’Hexagone et celles des Outre-mer, dénonçant un mécanisme qui leur est défavorable.
Regrettant « l’immobilisme de l’Etat », les maires et élus d’Outre-mer, réunis à Paris en marge du Congrès des maires, « expriment leur exaspération » et « remettent en cause la constitutionnalité » du système de répartition des richesses entre communes riches et communes pauvres qui, selon eux, lèse les communes des Outre-mer.
« Aujourd’hui la péréquation nationale s’attache uniquement à soutenir les communes défavorisées de l’Hexagone, reléguant les Outre-mer dans un mécanisme spécifique sous dimensionné », déplorent-ils. Ils soulignent que « dans le cadre du droit commun, l’enveloppe de l’Outre-mer serait multipliée par deux » et rappellent que « depuis une dizaine d’années les communes des Outre-mer font face à une crise financière sans précédent » qui « se diffuse dans l’économie locale, avec de graves répercussions sur le climat social ».
La péréquation « est un principe constitutionnel et l’Etat doit réorienter son intervention vers les territoires les plus fragiles. C’est sur la base de ce principe que la France doit éviter que ne se creuse davantage le fossé entre l’Hexagone et les Outre-mer », insistent les élus.
Avec AFP.