Ville d’Auckland en Nouvelle-Zélande ©NKI
La Première Ministre Jacinda Ardern, élue le 23 octobre dernier, l’a annoncé peu de temps avant son investiture : les étrangers ne pourront plus acheter de maison déjà construite en Nouvelle-Zélande.
Cette mesure, qui n’est pas une surprise tant elle avait été avancée pendant la campagne, vise à stopper l’envolée des prix de l’immobilier et a fait l’objet de longues négociations entre le Labour (Parti travailliste) et Winston Peters, leader du parti populiste New Zealand First placé en position de « faiseur de roi » lors des récentes élections, pour former un gouvernement de coalition (qui inclut également les Greens). « Nous avons décidé d’interdire l’achat de maisons existantes par des étrangers », a déclaré Jacinda Ardern, spécifiant que cela ne concernait que les non-résidents. « Nous étudions également l’application de cette mesure aux terres agricoles et à d’autres infrastructures importantes ».
Winston Peters, devenu vice-premier ministre et ministre des Affaires Etrangères dans le gouvernement de coalition, est notoirement opposé à l’immigration. Il a déclaré que cette décision signifiait clairement que « la Nouvelle-Zélande n’est plus à vendre ». La pénurie de maisons dans les grandes villes néo-zélandaises, combinée aux acquisitions de propriétés par des étrangers, a été l’un des sujets principaux de la campagne pour les élections du 23 septembre.
La campagne de Jacinda Ardern s’était concentrée sur le volet social, en proposant de rendre l’accès à la propriété plus facile et en promettant d’améliorer la couverture santé. Elle avait déclaré que le capitalisme avait clairement échoué à fournir un toit aux pauvres. La coalition menée par la jeune Jacinda Ardern a mis fin à 9 ans de pouvoir pour le parti conservateur National Party. Lors de son investiture qui a eu lieu le 26 octobre, la Première Ministre a promis une réduction des inégalités. Parmi les priorités de son gouvernement, elle a cité l’augmentation du salaire minimum, de nouvelles mesures pour la protection de l’environnement et la réduction de la pauvreté des enfants.
Avec AFP.