L’Entretien Politique : “Il faut (…) aider à une meilleure visibilité des LGBT ultramarins”, estime le député Raphaël Gérard

L’Entretien Politique : “Il faut (…) aider à une meilleure visibilité des LGBT ultramarins”, estime le député Raphaël Gérard

©Xavier Leoty

Alors que Paris et l’Hexagone célèbrent, ce samedi 30 juin, les Fiertés, à travers la célèbre marche qui mobilise les personnes LGBT et bien plus encore, la perception de ces diversités demeure « très négative », note le député de Charente-Maritime Raphaël Gérard. Co-rapporteur d’un rapport sur les discriminations envers les personnes LGBT en Outre-mer, le député, membre de la Délégation aux Outre-mer de l’Assemblée nationale, a constaté entre autres, qu’aux Antilles-Guyane, « l’opinion publique considère à plus de 70% que l’homosexualité est contre-nature ou le signe d’un problème psychologique »

Dans cet interview exclusive, Raphaël Gérard revient également sur l’évaluation de la loi Egalité Réelle, plus d’un an après son application, sur la représentativité des Outre-mer, mais aussi sur des sujets qui sortent de ceux sur lesquels il a l’habitude de travailler, tels que le projet Montagne d’Or ou encore, le référendum d’autodétermination en Nouvelle-Calédonie. 

Vous êtes député de Charente-Maritime, mais aussi membre de la Délégation aux Outre-mer de l’Assemblée nationale et particulièrement investi sur plusieurs problématiques Outre-mer. D’où vient cette appétence, cet intérêt pour les territoires ultramarins ? 

Je ne pars pas du principe qu’il faille être ultramarin pour avoir un intérêt pour les territoires ultramarins. Bien au contraire, il ne s’agit pas d’un ‘intérêt’ à proprement parler, mais de convictions. Et ces convictions je les ai parce que je suis français comme tous les habitants de ces territoires.

Je suis par ailleurs convaincu que les Outre-mer sont une richesse réelle de la France et font partie intégrante de son histoire et de sa culture. Ils sont un atout trop souvent laissés de côté, qui explique aujourd’hui les disparités énormes que l’on y constate. En tant que député, j’estime qu’il est de mon devoir de relayer la cause ultramarine dans son ensemble. Sans ces territoires, la France ne serait pas la 2ème puissance maritime mondiale.

Ce samedi a eu lieu la Marche des Fiertés. Vous avez d’ailleurs été co-rapporteur d’un rapport sur les discriminations anti-LGBT en Outre-mer et vous avez présenté plusieurs amendements en faveur des personnes LGBT dans la loi Asile et Immigration, quels enseignements personnels pouvez-vous tirer de cette expérience sur la cause LGBT en Outre-mer ? Est-elle selon vous assez défendue ? 

Malheureusement, les actes contre les populations LGBT+ sont bien plus marqués et bien plus violents dans les Outre-mer. Ces violences s’inscrivent dans un continuum qui va de l’insulte homophobe, complètement banalisée, à des actes de violence physique extrême. La perception même de l’homosexualité dans ces territoires est globalement très négative. Le sujet est tabou et les conséquences sont parfois tragiques pour les LGBT+ ultramarins.

Les stéréotypes de genre sont prégnants et la religion occupe une place prégnante, que ce soit en Guyane pour deux tiers de la population, ou en Martinique et Guadeloupe pour les trois quarts d’entre eux. Je ne parle pas de Mayotte qui est à 95% de confession musulmane.

Photo d'illustration ©DIEGO CERVO - STOCK.ADOBE.COM

Photo d’illustration ©DIEGO CERVO – STOCK.ADOBE.COM

Cela pèse énormément sur l’opinion publique qui considère à plus de 70% que l’homosexualité est contre-nature ou le signe d’un problème psychologique aux Antilles-Guyane, bien que cela soit légèrement mieux à La Réunion et dans le Pacifique. Cela explique qu’avoir une personne LGBT+ dans sa famille est très mal perçu et entraine des rejets, lesquels créent des traumatismes psychologiques chez ces personnes, les conduisant sinon au suicide à un départ forcé en général vers l’hexagone.

La cause n’est clairement pas assez défendue et quasiment invisible. Je dirais même que les LGBTphobies sont localement plus souvent encouragées et largement influencées par les groupes musicaux, ouvertement homophobes. Il est nécessaire de faire basculer cette perception si négative que l’on a des LGBT. Il faut leur apporter de la visibilité et aider le tissu associatif local qui – lorsqu’il existe – est très fragile dans l’ensemble des territoires. Toutefois, en raison du caractère tabou du sujet, les élus sont très frileux à l’idée d’accompagner les initiatives de soutien visibles en faveur de la lutte pour les droits LGBT.

Ne faudrait-il pas que les Ultramarins reviennent aux essentiels, à leur propre identité culturelle (je pense par exemple au cas des hommes efféminés dans la Polynésie ancestrale, qui avaient une place importante dans la société), pour dépasser les préjugés et discriminations ? 

Je ne pense pas que les « essentiels » soient marqués par une tolérance envers les LGBT+. La question de l’intégration des rae-rae et des mahu en Polynésie ou des sarambavis à Mayotte par exemple, ne signifie pas que ces territoires sont totalement ouverts à la cause LGBT, ou ne connaissent pas d’actes LGBTphobes. En effet, il existe dans ces territoires des personnes transidentitaires qui paraissent culturellement mieux acceptées, mais la réalité est loin d’être aussi belle, puisqu’ils sont eux aussi victimes d’actes LGBTphobes. De plus, l’existence de telles catégories participe souvent à invisibiliser les violences homophobes.

Un "raerae" de Polynésie ©Capture

Un « raerae » de Polynésie ©Capture

Il ne faut pas revenir aux essentiels, il faut aller de l’avant et aider à une meilleure visibilité des LGBT ultramarins afin de faire changer les mentalités et qu’ils puissent vivre leur sexualité ouvertement, sans être discriminés et sans qu’ils aient à se cacher.

D’après ce que vous avez vu sur le terrain, lors de l’élaboration de votre rapport sur les discriminations LGBT, avez-vous constaté un mieux depuis le Mariage pour tous ? 

Le Mariage pour tous a malheureusement été l’occasion d’une libération de la parole homophobe. Il a de surcroit ravivé des discours portant sur la dimension « impérialiste » ou « coloniale » de l’imposition de normes relatives à la sexualité aux populations ultramarines. La teneur de ce discours pathogène sur l’homosexualité perçue comme une « contagion occidentale » a d’ailleurs été soutenu à l’époque par de nombreux élus.

Ceci étant, les débats ont permis de donner un peu plus de visibilité à la population LGBT ; c’est important et nécessaire.

Toutefois, si l’on regarde les chiffres que l’on a pu obtenir, il n’y a que peu de mariages célébrés entre des couples de même sexe. A titre d’exemples, sept mariages ont été célébrés en Guyane, moins d’une vingtaine sur toute la zone Antilles et un seul à Mayotte ou à Wallis.

Vous avez également participé au rapport d’évaluation de la loi Égalité Réelle : sur les 148 articles de la loi, combien ont été appliqués depuis son adoption en février 2017 ? Est-ce selon vous satisfaisant ? 

Actuellement, 15 décrets d’application ont été publiés, souvent concernant des articles importants. C’est le cas par exemple de la mise en place effective de l’indemnisation des victimes des essais nucléaires en Polynésie, de la mise en place du Grand Conseil coutumier des populations amérindiennes et bushinenges en Guyane, ou de la mise en place de l’extension et de la généralisation des prestations familiales à Mayotte. Cela peut paraitre peu, mais il convient toutefois de rappeler que tous les articles n’ont pas nécessairement besoin d’un décret d’application, comme c’est le cas de la question des plans et contrats de convergence ou la reconnaissance de l’objectif d’égalité réelle comme priorité de la Nation par exemple.

Ceci étant dit, il faut remarquer que cette loi a été la dernière adoptée sous l’ancienne législature, ce qui a nécessairement retardé le processus de mise en place de certains articles. Mais je ne peux que me féliciter de l’attention particulière qui est portée en général dans les différents ministères. Nous avons donc bon espoir que cette loi soit mise en place dans son intégralité. Néanmoins, un suivi régulier est à mettre en place à mon sens.

J’attends également de voir comment le Livre Bleu Outre-mer, qui a été rendu jeudi dernier par la Ministre des Outre-mer au Président de la République, permettra d’articuler le diagnostic des Assises avec les plans et les contrats de convergence et de transformation qui seront proposés par l’État à chaque territoire et qui sont nécessaires à une application complète de cette loi.

Avez-vous constaté des réticences, locales et nationales, quant à l’application de certains articles ? 

Non, bien au contraire. La majeure partie des ultramarins semblent très optimistes concernant cette loi. Si elle a pu paraitre comme pas suffisante aux yeux de certains, eu égard aux retards accumulés durant toutes les mandatures précédentes, elle est une réelle avancée et un tremplin pour que, par la suite, le réflexe outre-mer se mette réellement en place.

Elle apporte de réelles avancées attendues depuis de nombreuses années par les ultramarins. Je pense bien entendu à la mise en place de l’indemnisation des victimes des essais nucléaires ou à l’inscription des objectifs contenu dans le plan Mayotte 2025. Je pense aussi aux avancées nombreuses en matière sociale.

Ce jeudi, la ministre des Outre-mer a remis le Livre Bleu issu des Assises au Président de la République. Est-ce que cette « feuille de route » du quinquennat ne va pas court-circuiter l’application de la loi EROM ? 

Bien au contraire, elle se place dans la juste continuité de cette loi. Comme je l’ai déjà dit, le Livre Bleu doit servir de vecteur à la mise en place effective des plans et contrats de convergence. Une fois ces plans et contrats de convergence mis en place, la loi égalité réelle pourra devenir parfaitement effective et aura plus de visibilité.

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Annick Girardin a, plusieurs fois déjà, montré son attachement à cette loi et sa volonté de contribuer à la convergence vers une égalité « réelle » dans les territoires ultramarins.

Vous avez appelé à faire de la place aux élus ultramarins sur les listes électorales pour les élections européennes, depuis notamment la suppression des circonscriptions ultramarines. Est-ce que de manière générale les Outre-mer sont suffisamment représentées sur le plan national, européen et international ? D’autant que la réforme constitutionnelle prévoit, par exemple, de passer de 3 à 1 député en Polynésie ? 

Le mode d’élection à l’Assemblée nationale repose sur un principe de représentation qui tient compte du poids démographique de la population, contrairement au Sénat qui tient lieu d’Assemblée des territoires.

Il est donc tout à fait logique de pondérer le nombre d’élus ultramarins en fonction de la proportion d’ultramarins au sein de la population française : il est prévu de baisser le nombre de parlementaires de 30%, et on passerait mathématiquement de 24 à 18 députés ultramarins.

Cela va sans doute poser des questions d’organisation au début, avec des territoires aussi vastes à parcourir que la Polynésie française, mais je suis certain que les élus ultramarins, du fait du lien viscéral qu’ils entretiennent avec leur territoire, réussiront à maintenir le lien avec les citoyens.

Au fond, je crois que le vrai sujet, ce n’est pas tant le nombre de députés ultramarins à l’Assemblée, mais le processus d’acculturation qui fait que chaque député, en tant que représentant de la Nation, s’empare des enjeux propres aux Outre-mer afin de tenir compte de leurs spécificités.

Sortons des sujets Outre-mer sur lesquels vous avez travaillé : Êtes-vous pour ou contre le projet Montagne d’Or en Guyane ?

Je n’ignore pas l’urgence du développement économique et social de la Guyane où le taux de pauvreté est proche des 44% et où le taux de chômage atteint les 55%.

Aussi, lorsqu’un projet tel que la Montagne d’Or se présente et qu’il peut permettre de créer 750 emplois directs et 3.000 emplois indirects, on a le devoir de se poser la question pour le devenir de la population guyanaise. Mais ce, pas à n’importe quel prix.

©Cie Minière Montagne d’Or

©Cie Minière Montagne d’Or

Le projet de la Montagne d’or doit être encadré, avec des garanties permettant de s’assurer que les recettes profitent bien aux Guyanaises et aux Guyanais et qu’on ne dégrade pas irréversiblement l’environnement.

Rappelons-le, la Guyane, c’est l’un des plus grands massifs forestiers du monde avec l’Amazonie et c’est 50% de la biodiversité française. La Guyane souffre déjà des conséquences dramatiques de l’orpaillage illégal qui déverse des litres et des litres de cyanure et de mercure dans l’eau des fleuves amazoniens et empoisonnent les populations locales.

On doit donc créer les conditions d’une réussite économique qui soit respectueuse de l’environnement et des droits des populations locales.

L’État prend-il assez ses responsabilités dans la crise du Chlordécone et celle des Sargasses ? 

Ces sujets sont des sujets très délicats qui illustrent malheureusement encore une fois le manque de réactions des gouvernements précédents. Il y a eu, à mon sens, un manque de respect évident des habitants de l’ensemble des territoires ultramarins. Je ne pense pas que je sois le mieux placé pour me prononcer sur la responsabilité des uns ou des autres ou des actions qui auraient dû être menées dans le passé. Je ne peux que donner un avis personnel concernant ces deux crises environnementales majeures.

Concernant le chlordécone, produit qui a été déclaré dangereux dès 1977, il est un scandale sanitaire sans précédent, et dont les conséquences néfastes vont continuer malheureusement à courir pendant de très nombreuses années.

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Un littoral en Guadeloupe envahi de sargasses ©Stop aux Sargasses

Je ne peux que souscrire à cette lutte. C’est pourquoi, comme vous le savez peut-être,  nous avons approuvé, lors d’une réunion de la Délégation aux Outre-mer dont je fais partie, une motion à la quasi-unanimité demandant au Gouvernement que toutes dispositions soient prises pour répondre aux inquiétudes des populations durablement exposées à la pollution par le chlordécone et notamment pour réduire les limites réglementaires applicables au calcul de cette pollution (limites maximales de résidus en particulier). Cette motion rappelle qu’il s’agit là d’un enjeu de santé publique essentiel. Enfin, elle demande que des études approfondies soient continuées ou reprises en Guadeloupe et en Martinique pour évaluer scientifiquement le risque épidémiologique.

Concernant les sargasses, je suis également de tout cœur avec les populations ultramarines et plus particulièrement à celles des Antilles-Guyane qui sont maintenant touchées depuis plusieurs mois par la crise la plus importante des sargasses. Aujourd’hui, des écoles ont dû être fermées, de même que de nombreux sites touristiques, tels que des restaurants ou des hôtels, la pêche est à l’arrêt ainsi que plus généralement l’économie de ces territoires. Et je ne parle pas des conséquences néfastes sur la santé des habitants.

Toutefois, je ne peux qu’espérer que la visite récente d’Annick Girardin et de Nicolas Hulot porte ses fruits et que l’État puisse déployer les moyens nécessaires à une gestion optimale du phénomène.

La crise migratoire à Mayotte ne semble pas faiblir : quelle serait selon vous la meilleure réponse à apporter à cette crise ? 

Mayotte connait une crise sans précédent et qui ne va pas faiblir du jour au lendemain. Sa situation géographique à seulement 70 km d’Anjouan, ainsi que le fait que les Comores soient l’un des pays les plus pauvres au monde expliquent en partie les raisons qui poussent les Comoriens à se rendre à Mayotte, qui est, de surcroit, l’ile la plus proche d’eux culturellement et historiquement.

Toutefois, la situation géopolitique est critique et cela depuis que Mayotte a choisi de rester rattachée à la France contrairement aux Comores, qui n’ont jamais accepté cette prise d’autonomie de l’ile aux parfums. Aujourd’hui, les gouvernements successifs ne reconnaissent toujours pas cette autonomie de Mayotte et encouragent ses ressortissants à s’y rendre.

Plusieurs milliers de mahorais ont manifesté lundi contre la gratuité des visas Mayotte-Comores. Une nouvelle manifestation est prévue aujourd'hui ©Ornella Lamberti / AFP

Plusieurs milliers de majorais manifestant contre la gratuité des visas Mayotte-Comores ©Ornella Lamberti / AFP

Nous l’avons vu, les différentes mesures coercitives ou dissuasives ne sont malheureusement pas suffisantes, telles que le visa Balladur qui a créé les nombreuses filières de passeurs faisant du lagon un véritable cimetière ou les reconduites nombreuses à la frontière qui sont maintenant bloquées à Anjouan par le gouvernement comorien, réticent à accueillir ses propres ressortissants. Je sais que la proposition du sénateur Thani Mohamed Soihili de procéder à une limitation proportionnée et adaptée du droit du sol a reçu l’assentiment de la population mahoraise, des élus et du président de la République. Il s’agit sans doute là d’une démarche permettant de préserver notre droit du sol qui demeure l’un des principes fondamentaux de notre République, tout en l’adaptant aux réalités de ce territoire.

Cette position n’est pas exclusive de la mise en place en parallèle d’une meilleure coopération et plus d’aide au développement de Mayotte car je reste persuadé que les Comoriens quittent leur île par désespoir ; il faut donc calmer cette crise en les aidant à développer leur territoire.

Que vous évoque le prochain référendum d’autodétermination en Nouvelle- Calédonie ? Est-ce que selon vous et au regard du passé colonial qui lie la France aux Outre-mer, le droit à l’autodétermination devrait s’appliquer à ces territoires ? 

Je crois d’une part, qu’il faut sortir de cette vision qui demeure parfois et qui consiste à voir la France avec l’hexagone comme centre et puis les territoires d’Outre-mer qui seraient les rémanences des confettis d’empire. Nous avons tous un rôle à jouer pour imposer la réalité de notre pays qui est océanique et archipélagique, profondément ouverte sur le monde.

Je crois d’autre part, qu’il est important de respecter le choix des néocalédoniens qui ont opté pour aller jusqu’au bout d’un mouvement émancipateur lié à l’autonomie, comme il faudra respecter le résultat de la consultation à venir cet autonome qui fixera le mode de relation que souhaite entretenir la Nouvelle-Calédonie avec la France.

Chaque population d’Outre-mer a le droit de choisir la voie qui lui convient le mieux. En 1974 et en 1976, les Mahorais ont réitéré leur vœu d’appartenir à la République française. En 2009, ils ont pris le chemin de la départementalisation.

A chaque fois, on consulte les ultramarins s’agissant du devenir institutionnel et statutaire de leur territoire : en 2010, la Guyane et la Martinique ont dit oui à la mise en place d’une collectivité unique, quand la Guadeloupe s’y est opposée. Je suis persuadé que le vrai enjeu aujourd’hui, c’est d’avancer dans le processus de décentralisation en permettant à chaque Outre-mer de pouvoir bénéficier d’un statut à la carte qui permette de tenir des spécificités des territoires.

Quels seraient les autres sujets Outre-mer sur lesquels vous souhaiteriez vous investir ? 

Je suis attaché à me cantonner aux sujets que je maitrise le mieux, afin de pouvoir les approfondir et y apporter mon expertise. En l’occurrence, je suis spécialisé sur les questions LGBT comme vous le savez, mais aussi sur les questions culturelles et patrimoniales, sujets encore trop laissés de côté.