©Facebook / Jacinda Ardern
Les électeurs néo-zélandais ont commencé à renouveler la Chambre des représentants de l’archipel du Pacifique sud et auront jusqu’à ce samedi 17 octobre pour voter. Favorite dans les sondages, la Première ministre sortante Jacinda Ardern pourrait s’octroyer une majorité absolue.
Élue en 2017 grâce à une coalition avec le parti New Zealand First de Winston Peters et le Green Party, la cheffe du parti Travailliste néo-zélandais avait créé la surprise, passant du statut de parfaite inconnue à coqueluche des médias étrangers. En effet, depuis son élection, sa popularité a largement dépassé les frontières de la Nouvelle-Zélande.
De son implication au lendemain du terrible attentat contre une mosquée de Christchurch à la gestion de la crise sanitaire du Covid, en passant par son apparition à Londres en tenue traditionnelle maori et à la naissance de sa fille pendant son mandat : Jacinda Ardern a su convaincre l’opinion internationale. Pourtant, les sondages d’avant la crise du Covid ne lui étaient pas favorables localement.
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Malgré 60% d’opinion favorable, Jacinda Ardern était en danger face à un éventuel retour du parti Conservateur à la tête du pays. Depuis, la crise sanitaire semble avoir bousculé la donne. Avec près de 2 000 cas de coronavirus pour 5 millions d’habitants, la Nouvelle-Zélande et sa dirigeante se sont illustrés dans la très complexe gestion de la crise, au même titre que Taiwan par exemple. Mais selon le réputé magazine « Foreign Policy », la Nouvelle-Zélande se classe en tête des pays qui ont mieux géré le choc.
« Le résultat des élections s’annonce digne d’un conte de fées pour la Première ministre néo-zélandaise », prédit The Economist, alors que le parti Travailliste pourrait remporter 61 sièges sur 120 à la Chambre des représentants, selon un dernier sondage. « Une prouesse inédite depuis l’adoption de la représentation proportionnelle à la Chambre des représentants en 1996 ».
Une surprise de dernière minute a, en outre, peu de chance d’arriver puisque 60% des électeurs auront déjà voté avant ce samedi, jour officiel des élections. Et depuis quelques jours, Jacinda Ardern peut une nouvelle fois compter sur son bilan de gestion du covid. En effet, alors que le virus avait fait son retour en août après plus de 100 jours sans nouveaux cas, forçant notamment le confinement d’Auckland, la Premier ministre a annoncé, la semaine dernière, que cette deuxième vague de contamination était maîtrisée.
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« Comme nous sommes de nouveau réunis en tant que pays au niveau d’alerte 1, nous pouvons une fois de plus être fiers d’avoir réussi à atteindre ce niveau ensemble », a-t-elle déclaré. « Le Covid sera parmi nous pendant de nombreux mois, mais nous devrions quand même mettre ces progrès en avant ». Reste à savoir si la Jacindamania entamée en 2017 se poursuivra encore pour trois ans.
