Législatives 2017: Records de candidatures et présence de partis nationaux en Outre-mer

Législatives 2017: Records de candidatures et présence de partis nationaux en Outre-mer

Les prétendants aux élections législatives ont enregistré le 19 mai  leurs candidatures dans les préfectures. En Outre-mer, les forces politiques nationales (La République en Marche, La France Insoumise et le Front National, Les Républicains) marquent leur ancrage dans les différentes collectivités. 

Le troisième tour de l’élection présidentielle se jouera-t-il avec les élections législatives le 11 et 18 juin prochains ? Après les bons résultats de leurs candidats, les partis La République en Marche, la France Insoumise et le Front Nationale ont également investis des candidats en Outre-mer. Cependant, La République en Marche n’a investi des candidats qu’en Guadeloupe, en Martinique, en Guyane, dans la circonscription de Saint-Martin et de Saint-Barthélémy, et à la Réunion. Les élections légilatives 2017 seront aussi âprement discutés puisque plus d’une centaine de candidats sont en lice pour essayer d’obtenir les 27 sièges de députés en Outre-mer à pourvoir.

Guadeloupe:

Dans les 4 circonscriptions, deux candidats ont été investis par le parti présidentiel. Il s’agit d’Olivier Serva et de Diana Perran dans la 1ère et 2ème circonscriptions, tous deux vice-présidents du Conseil régional mené par Ary Chalus. En revanche, le Front national et la France insoumise soutiennent un candidat par circonscription. Un département dans lequel les quatre députés sortants ne se représentent pas de manière directe. C’est le cas d’Eric Jalton (1ère  circonscription) qui conserve son mandat de maire des Abymes, Ary Chalus (3 ème circonscription) devenu Président de la Région Guadeloupe ne peut candidater en raison de la loi du non-cumul des mandats, et Victorin Lurel qui ne s’est pas prononcé sur ce scrutin. A noter toutefois que la députée sortante de la 2ème circonscription, Gabrielle Louis-Carabin est la suppléante de Diana Perran investie par la République en Marche. Au total, il y 82 candidats pour 4  sièges de députés, soit 42 de plus qu’en 2012

Martinique:

53 candidats sont sur la ligne de départ. Comme en Guadeloupe, la République en Marche a choisi d’investir deux candidats sur les 4 circonscriptions :  Chantal Maignan et Max Orville. Mais REM a aussi apporté son soutien à d’autres personnalités politiques martiniquaises. C’est le cas du député sortant Bruno Nestor Azérot qui affirme sur Facebook avoir reçu le soutien du Président de la République lui-même dans la 2ème circonscription. Le Front National présente 4 candidats dans ce département.
Dans la 1ère circonscription, le député sortant Alfred Marie-Jeanne a choisi de se concentrer sur la présidence de la collectivité territoriale de Martinique.

Guyane:

19 candidats sont en lice pour 2 sièges. Les députés sortants Gabriel Serville (1ère circonscription) et Chantal Berthelot ( 2ème circonscription) remettent leurs mandats en jeu.
Dans la 1ere circonscription, ils sont pour l’heure 8 candidats déclarés à affronter Gabriel Serville. On retrouve: Joëlle Prévot Madère(La République en Marche), Line Létard (Parti Walwari), Michel Sabas(sans étiquette), Michel Quammie (sans étiquette), Claire Albanesi(La France Insoumise) et Jean-Marie Taubira- (Parti progressiste guyanais)Face à Chantal Berthelot, il y a également plusieurs challengers comme Lénaïck Adam (La République en Marche), Jean Etienne Antoinette (Parti Walwari),Juliana Rimane (Les Républicains) et Richard Joigny (Parti progressiste guyanais).Dans ce département, des doutes subsistent quant à la présence du Front national aux élections législatives. 

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Mayotte:

Les députés socialistes sortants Boinali Said et Ibrahim Aboubacar retentent la course à la députation. Le Front National et la France Insoumise ont investi des candidats dans ce département.
D’autres candidats se sont positionnés comme Elad Chakrina (Les Républicains), Daniel Zaïdani (MDM) et Soihibou Ali-Mansoib pour le Front National dans la 1ere circonscription.
Dans la 2ème circonscription, Mansour Kamardine (Les Républicains), Ibrahim Boinahery (MDM) et Madi Boinali Anli (Front National) s’affronteront

Saint-Barthélémy-et Saint-Martin:

Dans cette circonscription unique, les candidats déclarés sont peu nombreux. Claire Javois a été investi par Les Républicains en lieu et place de Daniel Gibbs, le député sortant qui a remporté les élections territoriales de Saint-Martin. La candidate LR sera opposée à d’autres candidats : Karine Fleming (Les Républicains mais pas choisie par le parti) et Inès Bouchaut-Choisy de La République en Marche ainsi que Réné Arnell.

Saint-Pierre-et-Miquelon:

Dans cet archipel, la nouvelle ministre des Outre-mer Annick Girardin se représente aux élections législatives. Cette candidate du Parti Radical de Gauche trouve face à elle un candidat du Front National, Roger Rode et un candidat d’Archipel Demain Stéphane Lenormand. Pour cette circonscription, il y a 5 candidats à la députation

Wallis-et-Futuna:

Dans cette circonscription unique, le député sortant Napole Polutele brigue un nouveau mandat. Il sera opposé au Républicain Hervé Delord et à Sylvain Brial.

Polynésie Française

Comme pour Mayotte, Wallis et Futuna, Saint-Pierre et Miquelon et la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie française n’aura pas de candidat officiellement investis par La République en Marche (LREM). Pourtant, certains candidats aux Législatives, comme Tauhiti Nena, avaient soutenu le Président de la République lors de la campagne présidentielle. Néanmoins, le Président de la Polynésie française Edouard Fritch, qui présente ses candidats dans les trois circonscriptions polynésiennes, a assuré que ses députés rejoindraient la majorité présidentielle s’ils sont élus. L’état major de La République en Marche a semble-t-il fait un geste envers les candidats d’Edouard Fritch, qui a rencontré Jean-Paul Delevoye, Président de la Commission d’investiture REM à Paris en début de semaine.

Ici, la député sortante de la 1ère circonscription, Maina Sage, semble être la grande favorite de ces Législatives en Polynésie, grâce notamment à un bon bilan: COP 21, suppression du risque négligeable dans la loi égalité réelle ou encore, la gestion transparente de sa réserve parlementaire. Lors de la Présidentielle, Gaston Flosse avait soutenu Marine Le Pen, se rapprochant de l’antenne locale du Front national. Or, pour les Législatives, aucun accord n’a été passé entre les deux partis et les voix risquent de s’éparpiller pour le Tahoeraa Huira’atira de gaston Flosse. Au total, 27 candidats se présentent aux Législatives en Polynésie française, dont le premier tour aura lieu le 3 juin, soit une semaine avant tout le monde.

Nouvelle-Calédonie: 

21 candidats sont sur la ligne de départ pour ce scrutin.En Nouvelle-Calédonie, Sonia Lagarde, députée-maire de Nouméa, ne se représentera pas à ces élections Législatives dans la 1ère circonscription. Neuf candidats sont alignés pour prendre sa succession. Parmi eux: Bernard Deladrière (LR), Sonia Backès (LR – Nouvelle-Calédonie), Gaël Yanno (MPC), Philippe Dunoyer (Calédonie ensemble) ou encore, Charles Washetine pour les indépendantistes.

Ici, le parti au pouvoir, Calédonie Ensemble, peut s’inquiéter de la percée du Front national lors de la Présidentielle. Les scores inédits de Marine Le Pen pourraient profiter à la droite calédonienne « dure » et à l’antenne locale du Front national. Néanmoins, l’éparpillement des candidats représentant cet électorat peut également profiter aux deux candidats de Calédonie Ensemble, Philippe Dunoyer et Philippe Gomès. A noter qu’une partie des forces indépendantistes ont décidé de se lancer dans la course aux Législatives de 2017, ce qui pourrait créer un report de voix considérable si les candidats Dunoyer et Gomès se trouvent face à un candidat de la droite « dure » ou du FN au second tour.

La Réunion:

Plus de 89 candidats ont été enregistrés pour 7 sièges à la Réunion, soit 19 candidatures de plus par rapport à 2012. Ericka Bareigts, ancienne ministre des Outre-mer, Huguette Bello (PS) et Thierry Robert (qui concourt sous l’étiquette Modem) ont été épargnés par La République en Marche, puisque le mouvement du Président de la République ne présente aucun candidat dans leur circonscription respectives.  A noter dans la première circonscription, Karine Nabenesa,soutenu par le parti de Thierry Robert, a enregistré sa candidature dans la 1ère circonscription.De son côté, le Front national a investi des candidats dans les sept circonscriptions réunionnaises et la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon en présente cinq.

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