Le MEDEF de Nouvelle-Calédonie veut aussi participer au Comité des Signataires

Le MEDEF de Nouvelle-Calédonie veut aussi participer au Comité des Signataires

©Charles Baudry / Outremers360

Après la demande de la CPME de Nouvelle-Calédonie, relayée dans nos colonnes, c’est au tour de l’organisation patronale calédonienne de demander une participation au prochain Comité des Signataires de l’Accord de Nouméa du 14 décembre prochain. 

« Compte tenu de notre très forte représentativité du tissu économique local, il nous semble fondamental de pouvoir être entendu en amont du Comité des signataires dans le cadre des Comités techniques ou tout autre cadre à votre convenance », écrit le MEDEF de Nouvelle-Calédonie dans une lettre adressée au Premier ministre le 14 novembre dernier, et dit sa « volonté d’être associé aux échanges qui se tiendront à Paris, car il est primordial que les acteurs économiques et sociaux puissent exprimer librement leurs appréciations de la situation économique et faire leurs propositions ».

« Concernant la situation économique, nous souhaitons évoquer la dégradation de la situation économique, en particulier dans les secteurs du BTP et du Commerce (impactant celui des Services) (…) ». Le MEDEF calédonien évoque également « le Commerce » et « le dirigisme économique d’un autre temps, fait mal au premier secteur employeur du Territoire. Beaucoup d’emplois seront perdus en raison de la réglementation des marges mise en place à l’occasion de l’instauration de la TGC, la TVA locale », ou encore, « les comptes sociaux ». L’organisation patronale propose un « plan d’urgence » sous la forme d’ « un grand prêt de l’État au Territoire » et « à moyen terme, une modernisation profonde de notre modèle économique ».

Le 5 décembre dernier, au lendemain du référendum d’autodétermination en Nouvelle-Calédonie, le Premier ministre Édouard Philippe avait annoncé son intention de recentrer les débats du prochain Comité des Signataires sur les « enjeux économiques et sociaux ». Néanmoins, les questions institutionnelles, et notamment les 2èmeet 3èmeréférendums devraient aussi être évoqués puisque leur organisation, ou pas, constitue le principal point d’achoppement entre indépendantistes et non indépendantistes.