Le conseil scientifique de la Collectivité Territoriale de Guyane (CTG) qui se réuni comme à son habitude tous les lundis, s’est tenu à Saint Laurent du Maroni et a pour la première fois prônée un assouplissement des mesures sanitaires. La réduction du nombre de cas détectés et le bon suivi de l’épidémie permettent aujourd’hui d’envisager une issue plus favorable à la crise.
Un allègement du couvre-feu partiel et sectorisé, ainsi que la réouverture des installations sportives pour les activités scolaires et périscolaires sont les mesures de premier ordre conseillées par le comité scientifique.
En présence notamment de Crépin Kezza, chef du service des urgences et directeur médical de la crise au Centre Hospitalier de l’Ouest Guyanais et sous la houlette de Roger-Michel Loupec, président de la séance, les experts se montrent encourageants.
Seulement 34 cas détectés sur 486 tests sur les dernières 48 heures, 71 personnes hospitalisées dont 17 en réanimation, une baisse de 20 a 30% des cas sur l’ensemble du territoire, et des services hospitaliers qui retournent à un fonctionnement dans les normes. Des données convaincantes pour le comité, même si le relâchement est craint, puisque l’épidémie peut rapidement de développer à nouveau sans un minimum d’attention.
Alléger les mesures, maintenir la vigilance
C’est justement le point de discorde qui a certainement le plus animé les débats. Comment échelonner un retour à la normale alors que le message perd en substance par la répétition et l’acclimatation des guyanais, à une crise à laquelle personne n’avait encore était confronté.
Les propos de Antoine Burin, coordinateur du service de santé de la police nationale en Guyane, résument le mieux la situation :« Il y a une usure du message, quand on répète qu’il faut faire attention, se dépister , dans un contexte qui a énormément changé depuis cinq mois »
À l’issue des débats, le comité optera finalement pour une réouverture rapide des stades et piscines, ainsi qu’un allègement du couvre-feu, même si le maintien du confinement est prononcé pour le dimanche, afin d’éviter des rassemblements trop importants.
Par Damien Chaillot
