La représentante de Saint-Martin au CESE, Isabelle Biaux-Altmann, va présenter, ce mardi 25 juin, un projet d’avis intitulé « Valorisons les langues des Outre-mer pour une meilleure cohésion sociale ». À travers cet avis, le CESE souhaite renforcer l’enseignement des langues régionales.
Plus de cinquante langues des Outre-mer figurent parmi les soixante-quinze langues de France recensées officiellement en 1999. Ces langues coexistent avec le français et contribuent de façon importante à la richesse du patrimoine linguistique. Dans les territoires ultramarins étant donné leur histoire, leur insularité et leur éloignement, l’usage de ces langues régionales, par la majeure partie de la population, est quotidien voire institutionnalisé.
L’étude de la délégation établira un état des lieux complet des langues régionales dans les Outre-mer (typologie et histoire des langues, nombre de locuteurs, etc.). L’étude examinera les moyens mis en œuvre et les conditions requises pour sauvegarder et valoriser ces langues en s’intéressant aux dispositifs et aux acteurs concernés, aux modalités de transmission, aux programmes d’études et de recherche améliorant leur connaissance (histoire, grammaire, vocabulaire, codification, etc.).
Enfin, l’illettrisme frappe plus durement les Outre-mer que l’hexagone. L’étude dans une dernière partie, s’interrogera sur les liens entre l’acquisition du français et la pratique des langues régionales et sur les adaptations indispensables pour améliorer la réussite scolaire des jeunes ultramarins. Elle pourra donc examiner les pédagogies mises en œuvre et la formation des enseignants et des personnels concernés. Elle dressera le panorama des moyens humains et financiers nécessaires ainsi que des dispositifs utiles.
3 questions à @VBertile, maître de conférences auditionnée par le CESE dans le cadre du projet d’avis sur les #LanguesRégionales des #OutreMer. Isabelle Biaux-Altmann présentera les préconisations du CESE sur ce sujet mardi prochain en séance plénière ? https://t.co/x60c5Mv9SM. pic.twitter.com/zVWY7WLTRI
— CESE (@lecese) 18 juin 2019
De nombreux scientifiques et linguistes s’accordent aujourd’hui pour dire qu’un multilinguisme précoce est pour tout enfant non pas une source d’échec dans sa construction intellectuelle et identitaire mais au contraire un atout considérable pour son épanouissement intellectuel et émotionnel. A l’heure où le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, est engagé dans une réforme de l’enseignement scolaire et du baccalauréat, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) souhaite prendre position pour un renforcement de l’enseignement des langues régionales.
La rapporteure présentera les recommandations du CESE pour renforcer l’enseignement, valoriser ces langues des Outre-mer et soutenir leur expression.