©J. Balleydier / Région Réunion
Réunie ce lundi à La Réunion, la plateforme syndicale des transporteurs a dénoncé un « poker menteur » de la Région, qu’elle accuse de ne pas officialiser un accord de janvier dernier prévoyant la livraison de 200 000 tonnes d’andains nécessaires au chantier de la Nouvelle Route du Littoral (NRL).
« Le moment est important, on va vers la catastrophe économique. On a eu réunion par-dessus réunion, que des promesses, mais rien n’avance. On nous a fait miroiter un grand chantier. Aujourd’hui, tout le monde est dessus, si la route s’arrête, on met la clé sous la porte. 7 mois qu’on est à l’arrêt, les camions sont dans les garages, mais on paye toujours les assurances ! », a déclaré Hubert Poinapin président de la SRTT, une des composantes de la plateforme syndicale.
Pour faire respecter l’accord du 22 janvier dernier, les transporteurs entendent mener une « action forte pour faire bouger les choses », tout en balayant l’idée, dans l’immédiat, de bloquer les routes de l’île. L’accord, qui prévoit la livraison de 200 000 tonnes d’andains pour la poursuite du chantier de la NRL n’a toujours pas été acté dénoncent les transporteurs. « Il ne restait qu’à mettre cet accord par écrit », regrette Jean-Gaël Rivière président de la Fédération Nationale des Transporteurs Routiers à La Réunion. Pour l’heure, seule la moitié de la livraison promise a été effectuée et le chantier demeure à l’arrêt.
« On nous a dit qu’il y aurait une réunion le 10 juin pour acter le protocole signé début janvier. Cette réunion n’a pas eu lieu. Nous sommes sans réponse. Nous nous sentons trahis. Cela fait un moment que nous sommes en colère. Mais nous avons toujours essayé de dialoguer. Mais nous sommes arrivés au point de rupture. Vous savez ce que cela veut dire quand les transporteurs sont en colère », ajoute Joël Mongin, président de la FTOI. Au-delà de cet accord, c’est l’avenir du chantier de la NRL qui semble suscité le doute chez les professionnels assurant sa construction.
« Une demi route, c’est inacceptable pour nous. On a mis les moyens pour faire la route jusqu’au bout. Et on ira jusqu’au bout », prévient Jean-Gaël Rivière, qui attend des « explications » de la Région et de l’État.