La Réunion: La rentrée scolaire menacée par une mobilisation en faveur du maintien des emplois aidés

La Réunion: La rentrée scolaire menacée par une mobilisation en faveur du maintien des emplois aidés

La question de la baisse du quota de contrats aidés cristallise les tensions à la Réunion. A l’appel de la députée Nathalie Bassire et de l’association des maires de la Réunion, les maires se sont mobilisés ce 9 août devant la Préfecture de Saint-Denis. La rencontre avec le Préfet Amaury de Saint-Quentin n’a pas convaincu les élus.

1800 contrats aidés « d’urgence » contre un besoin de 3298 emplois, insuffisants pour l’Association des maires de la Réunion présidée par le maire de Salazie Stéphane Fouassin. « Nous n’avons pas avancé d’un pouce. Nous avons toujours la proposition de 1800 contrats, nous avons besoin de 3298 contrats. Dans l’état actuel des choses, la rentrée ne se fera pas le 18 août », a déclaré ce dernier à la sortie de la préfecture ce mercredi.

A l’origine du mécontentement des édiles du département, la décision du gouvernement de diminuer de façon drastique le nombre des contrats aidés au second semestre 2017. Des postes essentiellement occupés par des femmes (ATSEM, surveillance et cuisine à la cantine, nettoyage des classes), qui permettent le fonctionnement normal des écoles entre autres. Une suppression de postes qui n’est pas sans conséquences pour les collectivités locales comme les mairies. La maire de la Possession avait déjà souligné  le 8 août dernier l’impossibilité d’assurer le service de la cantine à la rentrée prochaine. « La situation est si catastrophique que la cantine ne pourra être assurée à la rentrée », a déclaré Vanessa Miranville au site Z’infos. Dans la ville de l’ouest, ce sont 150 emplois qui sont menacés d’ici la fin de l’année. Cette baisse du nombre de ces contrats aidés s’accompagne d’une diminution des financements par l’Etat.

Le 27 juillet dernier, la députée Nathalie Bassire avait souhaité connaître la position du gouvernement sur cette décision par le biais d’une question écrite. Elle avait attiré l’attention du Premier ministre et la Ministre du Travail sur les conséquences dramatiques que pourrait avoir une telle décision à la Réunion, déjà marquée par le chômage.