1 057 399 545 milliards d’euros, c’est le montant exact du budget 2019 voté par la majorité des conseillers de la Région Réunion, ce vendredi 29 mars. Un budget pour « répondre à l’urgence sociale et aux enjeux futurs », dit le site de la Région.
« Suite à la crise sociale » des gilets jaunes qui a paralysé l’île en novembre dernier, le président du Conseil régional Didier Robert a fait le choix « de proposer à l’Assemblée des orientations réajustées, des mesures et des dispositifs adaptés, une nouvelle façon de construire et de mettre en œuvre les politiques publiques ». « Nous avons à poser collectivement pour notre île un nouveau cap, à réinventer un nouveau projet de développement qui amène à plus de justice et d’égalité, un nouveau modèle que nous avons à construire ensemble », avait-il dit en novembre 2018.
Ce budget 2019 veut donc « répondre au contexte d’urgence et de crise sociale qui impact La Réunion » ; « articulé autour des exigences d’optimisation budgétaire et de transparence » ; « orienté vers un soutien amplifié à l’activité, à la formation, à l’emploi » ; « qui marque le soutien à l’amélioration du pouvoir d’achat et à plus de justice sociale » et « qui donne le cap pour une Réunion durable et EcoPositive ».
Toujours selon le site de la Région, ce budget sera « consacré aux actions en faveur des familles, des chefs d’entreprises, des jeunes, des agriculteurs, des sportifs, des artistes ». 54% de ce budget, soit 570 millions d’euros, seront également dédié à l’investissement, « moteur pour l’emploi et l’humain au cœur de la politique publique ». À noter que les transports publics, tel que le projet Run Rail, et la réhabilitation des lycées bénéficieront de crédits supplémentaires. Voté avec les voix de la majorité de Didier Robert, le budget n’a cependant pas eu les faveurs du groupe Le Rassemblement, qui a voté contre, et du groupe Progrès 974 qui se sont abstenus.
« Le compte n’y est pas », a déclaré l’élue du Rassemblement Huguette Bello. « De nombreuses questions restent sans réponses. Quelles seront les modalités mises en oeuvre pour la production locale ou pour les marchandises. Quelles sont grandes lignes modifications de l’octroi de mer ? ». Joé Bédier, également membre Le Rassemblement, a regretté le « manque d’ambitions » en termes de rééquilibrage économique pour l’Est de l’île.
Durant cette séance plénière, les élus ont également débattu sur la nouvelle programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) visant à donner une vision d’ensemble du système énergétique sur les plans de la demande, de la trajectoire du mix énergétique et des infrastructures correspondantes, mais également, à donner un cadre à l’intervention de l’État et de la Région et en particulier, aux appels d’offres dans le domaine des énergies renouvelables, explique le site Zinfos974.