La ministre Laurence Rossignol à la Réunion pour les Etats généraux des violences faites aux femmes

La ministre Laurence Rossignol à la Réunion pour les Etats généraux des violences faites aux femmes

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La ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes Laurence Rossignol, sera en déplacement sur l’île de La Réunion à partir de ce samedi 26 novembre, et jusqu’au lundi 28. Elle participera aux premiers Etats généraux des violences faites aux femmes.

La ministre des Droits des femmes arrivera à La Réunion le 26, soit le deuxième jour des premiers Etats généraux des violences faites aux femmes qui auront lieu au Cinépalmes à Sainte-Marie, à partir de ce vendredi 25 novembre. Organisés par la Délégation Régionale aux Droits des Femmes et l’Observatoire Réunionnais des Violences Faites aux Femmes, ces Etats généraux sont à l’initiative de la préfecture de La Réunion et en étroite collaboration avec les Ministères et acteurs locaux.

Les violences faites aux femmes ne sont pas un phénomène nouveau à La Réunion, et ces premiers Etats généraux partent d’un constat alarmant:

« Quatre femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint depuis le début de l’année 2016 à La Réunion. Géraldine, Jocelyne, Marie-Andrée, Patricia. Ces prénoms ont marqué d’effroi l’opinion publique. Bien que d’importantes avancées soient enregistrées dans la prise en charge des victimes, les violences conjugales s’intensifient, tant dans leur fréquence que dans leur gravité. Les violences faites aux femmes représentent un fait nouveau chaque jour à La Réunion tandis que le nombre de dépôts de plaintes s’accroît (5 par jour) ».

La ministre des Famille, de l'Enfance et des Droits des femmes Laurence Rossignol participera à ces premiers Etats généraux des violences faites aux femmes à La Réunion ©AFP

La ministre des Famille, de l’Enfance et des Droits des femmes Laurence Rossignol participera à ces premiers Etats généraux des violences faites aux femmes à La Réunion ©AFP

Dès lors, le but de ces Etats généraux est de « susciter une prise de conscience pour tarir l’acceptation collective et provoquer un changement des mentalités et des actes ». Durant ces deux jours, la parole sera donnée aux victimes, « elles permettront d’envisager de meilleures articulations entre les intervenants et de définir les priorités d’action, en accord avec le bilan et les perspectives du plan interministériel de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes ». Echanges, débats, témoignages et « séquences artistiques » rythmeront ces deux journées, autour de quatre thématiques : « mieux comprendre le phénomène des violences pour mieux agir ; plus de vigilance de proximité pour mieux alerter ; mobiliser et engager tout le monde pour que cela cesse ; organiser des réponses locales et des messages d’espoir pour l’avenir ».

Démarche « résolument participative », les organisateurs de ces premiers Etats généraux attendent une mobilisation forte, environ 500 personnes par jour: « chacun d’entre nous peut porter une réflexion, tenir un rôle, amorcer une initiative, apporter une contribution ». Ces journées « ne doivent pas être un simple colloque de plus », a insisté le préfet Dominique Sorain, « mais un événement destiné au public qui met en avant des expériences croisées ». « Il est important d’avoir des personnes qui ne viennent pas habituellement dans ces enceintes. Tous sont encouragés à participer. Et il faut que les hommes aussi se sentent concernés », a-t-il conclut. « Il faut que les résolutions soient concrétisées » déclare de son côté la députée Huguette Bello, qui a également en ligne de mire le harcèlement dans la rue.

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