La ministre des Outre-mer, « favorable à « un visa outre-mer » pour les ressortissants des pays voisins

La ministre des Outre-mer, « favorable à « un visa outre-mer » pour les ressortissants des pays voisins

©Archives / Outremers360

La ministre des Outre-mer, Annick Girardin, s’est dite mardi soir « favorable à la création d’un « visa outre-mer » à destination des ressortissants des pays voisins », lors du dîner des Trois océans organisé à l’occasion de la semaine des ambassadeurs, ce mardi 29 août.

« Pour ce qui est des échanges universitaires, je suis pour le développement d’un Erasmus régional. J’irai même au-delà: je suis favorable à la création d’un « visa outre-mer » à destination des ressortissants des pays voisin », a-t-elle déclaré dans son discours aux ambassadeurs de France en poste dans ces pays.  « L’idée serait de faciliter les modalités d’obtention d’un visa pour des raisons légitimes : le regroupement familial, la formation professionnelle, les déplacements pour des enjeux économiques, sanitaires et scientifiques », a-t-elle ajouté. Selon la ministre, « un tel visa outre-mer permettrait de mieux maîtriser les mouvements migratoires ».

Plusieurs Territoires d’Outre-mer, comme Mayotte et la Guyane, sont confrontés à une forte poussée migratoire.  Évoquant « les outils de coopération en matière de sécurité et de souveraineté », elle a souligné que « les instances communes Préfets/Ambassadeurs ne doivent pas être des coquilles vides ». « Pour la zone Antilles-Guyane, contrairement à l’Océan Indien ou au Pacifique, aucun préfet de région dans la zone ne dispose d’un conseiller diplomatique », a-t-elle déploré. « Une situation problématique pour la Guyane où les questions migratoires et de sécurité intérieure sont un enjeu de stabilité ». « Le Centre de coopération policière et douanière Guyane/Brésil fonctionne, il est à étendre avec les autres voisins que sont le Guyana et le Surinam. Des engagements ont été pris dans le plan d’urgence pour la Guyane, il faut s’y tenir », a-t-elle insisté.

Enfin, « concernant les conflits de souveraineté, il me semble essentiel que ceux-ci n’obèrent pas nos projets de coopération économiques maritimes », a-t-elle ajouté, sans faire de référence directe au conflit qui oppose les Comores à Mayotte. « Dans l’Océan indien, je suis convaincue que c’est ce qui facilitera la reconnaissance de notre souveraineté dans la région », a-t-elle dit. Dans son discours, la ministre des Outre-mer Annick Girardin a également appelé à « sortir » les Outre-mer « de leur relation quasi-exclusive héritée du passé colonial qui les lie à la métropole. Pensons les outre-mer dans leur environnement régional et nos politiques régionales en fonction de nos outre-mer ».

Avec AFP.