La « gilet jaune » martiniquaise Priscilla Ludosky annonce « quelque chose de grande ampleur » pour le 1er anniversaire du mouvement

La « gilet jaune » martiniquaise Priscilla Ludosky annonce « quelque chose de grande ampleur » pour le 1er anniversaire du mouvement

©Éric Feferberg

Dans une interview accordée au Financial Times, et rapporté par la presse hexagonale, la « gilet jaune » Priscilla Ludosky, une des figures du mouvement, a affirmé apporter son aide à préparer « quelque chose de grande ampleur » pour le 1er anniversaire des « gilets jaunes », le 17 novembre. 

« Je ne dirais pas que c’est un succès, mais cela a changé beaucoup de choses », a-t-elle confié au journaliste du Financial Times, rencontré dans un centre commercial de Seine-et-Marne, rapporte Le Figaro. « Les gens se sont entraidés, il y a eu un grand mouvement de solidarité et de fraternité, qui n’existaient plus en France tant nous sommes pris dans les ennuis de la vie quotidienne ».

Pour Priscilla Ludosky, qui avait lancé une pétition en ligne contre l’augmentation du prix de l’essence recueillant plus d’un million de signatures à la mi-2018, le mouvement aurait permis aux personnes n’ayant pas traditionnellement accès aux médias de « s’exprimer (…) et de mettre en avant leur point de vue ». Fin janvier, lors de l’acte XI des « gilets jaunes », Priscilla Ludosky avait interpellé la ministre des Outre-mer pour « mettre en lumière » les gilets jaunes ultramarins « pas nombreux » et qui « ont du mal à se faire entendre ».

©Charles Beaudry / Outremers360

©Charles Beaudry / Outremers360

Pour le 1er anniversaire du mouvement, l’une des figures emblématiques des « gilets jaunes » confie aider à préparer « quelque chose de grande ampleur », le 17 novembre vraisemblablement. En 2018, la tension était montée crescendo sur les ronds-points et à Paris, avant un 1er décembre violent dans le quartier des Champs-Élysées. Sur le long terme, Priscilla Ludosky annonce également un « lobby des citoyens » pour selon elle, mettre en avant les problématiques qui échappent aux autorités.

« L’idée est de créer un réseau dans toute la France pour mobiliser les gens sur des questions complètement négligées », a-t-elle expliqué au Financial Times. « J’ai souvent entendu des personnes se plaindre que tout le monde se fiche des problèmes au niveau départemental. Certains souffrent d’un chômage extrêmement sérieux. Ailleurs, la pollution de l’air rend tout le monde malade. A Carcassonne, l’arsenic contamine la terre et l’eau ».