Hmongs de Guyane: «pas de refus injustifiés de naturalisation», affirme Castaner

Hmongs de Guyane: «pas de refus injustifiés de naturalisation», affirme Castaner

© Guyane-Evasion

« Il n’y a pas de refus injustifiés de naturalisation » envers certains Hmongs de Guyane, a affirmé le ministre de l’Intérieur dans un courrier au sénateur LREM de Guyane Antoine Karam, qui l’avait interpellé sur le cas de certains d’entre eux n’ayant toujours pas la nationalité française.

Environ un millier de réfugiés politiques Hmong, qui fuyaient le régime communiste du Laos, ont été accueillis en Guyane à partir de 1977. Ils représentent aujourd’hui 2% de la population guyanaise, et sont les premiers cultivateurs du territoire.

Mais une vingtaine de ces premiers arrivants n’ont toujours pas obtenu la nationalité française, malgré plusieurs demandes, au motif le plus souvent que leur connaissance de la langue française était insuffisante, avait souligné le sénateur en juin dernier dans une lettre au ministre Christophe Castaner.

« Depuis 2006, 106 dossiers ont été déposés et enregistrés, 40 de 2015 à ce jour. Sur ces 40 dossiers, 35 ont abouti favorablement », précise Christophe Castaner, dans une lettre que le député a rendue publique lundi. « Les dossiers déposés mais incomplets ne sont pas comptabilisés, ce qui est souvent le cas », ajoute le ministre.

Les dossiers complets refusés « l’ont été notamment pour des raisons de polygamie, de non assimilation ou encore de manque d’autonomie financière », explique M. Castaner.

Mais « pour les personnes les plus âgées qui n’ont pas été scolarisées en France, une tolérance est de mise en matière de connaissance de la langue française. C’est le cas pour les Hmongs de plus de 70 ans qui sont réfugiés, et en France depuis plus de 15 ans, à condition que tous les autres critères participant à l’acquisition de la nationalité française soient remplis, notamment ceux relatifs à l’autonomie financière et à l’absence de troubles à l’ordre public », ajoute le ministre.

Le sénateur Karam rencontrera prochainement « la communauté Hmong afin d’évaluer de quelle manière poursuivre le travail et mener à leur terme, avec les services de la préfecture, les demandes de naturalisation restantes », précise-t-il dans un communiqué.

Avec AFP