© Collectivité de Guyane
Le président de la collectivité territoriale de Guyane, Rodolphe Alexandre, a protesté contre l’ancien et dernier Premier ministre de François Hollande, Bernard Cazeneuve, qui dans son livre « Chaque jour compte », critique la « communication ambiguë » de la collectivité, au moment du mouvement social de mars-avril.
Dans son livre, Bernard Cazeneuve raconte la journée du 23 mars en ces termes : « la Guyane est paralysée par un mouvement social de grande ampleur. Les élus guyanais, au premier rang desquels Rodolphe Alexandre (…) demandent « un vaste plan Marshall » pour leur territoire et exigent l’envoi de ministres sur place ».
« Dans leur communication ambiguë, ils ne rendent pas compte des engagements récemment, pris par le gouvernement en vue de la signature du Pacte d’avenir pour la Guyane, constamment différée du seul fait de leurs atermoiements », ajoute-t-il.
Rodolphe Alexandre s’est dit « profondément surpris par ce témoignage » dans un communiqué. Il rappelle que le Pacte d’avenir avait été annoncé en 2013 par François Hollande afin de rattraper le profond retard structurel du territoire. « En 2016, alors que la nouvelle Collectivité territoriale de Guyane est lancée, ce pacte n’est toujours pas concrétisé », écrit M. Alexandre.
Évoquant la période de la fin décembre 2016, il rapporte « un véritable complot provenant de cabinets ministériels contre la collectivité territoriale ». Il affirme ensuite avoir refusé « de brader la Guyane » en signant le Pacte d’avenir, estimant qu’il « s’agissait bien d’une coquille vide qui aurait été présentée à la population guyanaise ». »C’est dans ce contexte que surviennent alors, début 2017, les mouvements en Guyane », ajoute-t-il.
Estimant que M. Cazeneuve « ne cherche qu’à occulter une gestion de crise calamiteuse et à minimiser la souffrance des Guyanais », il l’invite « à constater aujourd’hui la différence entre son gouvernement qui a permis des sabotages de cabinets contre la Guyane, et un gouvernement actuel qui préfère dialoguer et analyser point par point pour aboutir à de véritables résolutions profitant aux intérêts des Guyanais ».
L’accord de Guyane, signé le 21 avril, a été signé par l’ancien gouvernement de M. Cazeneuve. Lors de son déplacement en Guyane fin octobre, Emmanuel Macron, qui avait dit à son arrivée qu’il n’était « pas le Père Noël », a réaffirmé que l’État respecterait son engagement d’investir plus d’un milliard d’euros sur ce territoire, dans le cadre de l’accord signé par le gouvernement précédent.
Avec AFP