Guyane : Le projet de Montagne d’Or « ne se fera pas », réaffirme Brune Poirson

Guyane : Le projet de Montagne d’Or « ne se fera pas », réaffirme Brune Poirson

Le projet de mine Montagne d’Or en Guyane « ne se fera pas », a insisté mardi la secrétaire d’État à la Transition écologique Brune Poirson, lors de la séance de questions au Sénat.

Le projet est-il « définitivement enterré, oui ou non ? », lui avait demandé le sénateur communiste Fabien Gay, estimant que « le flou persiste » entre rejet du plan actuel ou rejet de tout plan quel qu’il soit. Le gouvernement avait en effet annoncé, à l’issue du premier conseil de défense écologique, que le projet minier était « en l’état » incompatible avec les exigences de protection environnementales. Les associations opposées au projet avaient alors dénoncé un « enfumage », tandis que la compagnie minière annonçait prendre acte sans abandonner le projet. De son côté, le Medef Guyane jugeait « inadmissible que l’avenir dépende de lobbies écologistes ».

« Le projet de Montagne d’Or ne se fera pas, le projet est incompatible avec les exigences de protection de l’environnement, de préservation de la biodiversité, de lutte contre le changement climatique, qui sont défendues par ce gouvernement et exigées par les Français », a répondu Brune Poirson.

« Et donc je le répète, de même que chacun des membres du gouvernement qui aurait à s’exprimer sur cette question-là : le projet ne se fera pas », a-t-elle ajouté. « Nous allons réformer en profondeur le code minier de façon à ce qu’il puisse prendre en compte trois conditions pour délivrer un titre minier : prise en compte des enjeux environnementaux, prise d’engagement sur les impacts sociaux et économiques du projet, et assurance du consentement des populations. Et si d’aventure un dossier était déposé pour ce projet, il serait examiné à l’aune de nos standards environnementaux et donc à l’aune de la réforme », a-t-elle assuré.

Le projet industriel d’extraction aurifère est porté par la compagnie Montagne d’Or, un consortium russo-canadien, qui n’a pas encore demandé de permis d’exploitation. Ses opposants dénoncent la déforestation et les millions de tonnes de déchets générés, boues issues du processus de recueil de l’or par le cyanure.

Avec AFP.