Ce mercredi 28 août 2019 en conseil des ministres, le ministre de l’Intérieur et la ministre des Outre-mer ont présenté un décret relatif à l’organisation et aux missions des services de l’État en Guyane, visant à « créer une réelle inter-ministérialité et à développer des capacités nouvelles d’accompagnement des territoires et des projets sous l’autorité du représentant de l’État ».
La transformation de l’administration de l’État dans ce territoire est rendue nécessaire par les enjeux particulièrement forts pour la Guyane conformément aux orientations du Président de la République : développement économique et social, sécurité, lutte contre les fraudes diverses, lutte contre l’immigration clandestine, coopérations transfrontalières, etc., et donc corrélativement par le besoin de renforcer la cohérence dans la conduite des politiques publiques et d’améliorer la lisibilité des priorités et de l’action de l’État.
La réforme, qui entrera en vigueur au 1er janvier 2020, vise à créer une réelle inter-ministérialité et à développer des capacités nouvelles d’accompagnement des territoires et des projets sous l’autorité du représentant de l’État à travers cinq directions générales :
1° Une direction générale des sécurités, de la réglementation et des contrôles:
L’une des priorités de l’État en Guyane est en effet la mise en œuvre de ses compétences régaliennes, tant dans la préservation de la sécurité et de l’ordre public que dans l’affirmation des règles et principes républicains. Cette direction sera chargée des questions de sécurité, de la coordination des contrôles, de la police administrative, de la délivrance des titres et intégrera l’état-major « Harpie 2 » (lutte contre l’orpaillage illégal).
2° Une direction générale de la coordination et de l’animation territoriale, et deux directions générales « métiers »:
L’architecture adoptée regroupera les six services déconcentrés actuels au sein de deux directions générales « métiers » (direction générale des territoires et de la mer, direction générale des populations) tout en renforçant la transversalité dans l’action, matérialisée par une direction générale de la coordination et de l’animation territoriale. Celle-ci assurera la coordination des politiques publiques et les relations avec les collectivités territoriales, par exemple pour les enjeux concernant le foncier.
3° Une direction générale des moyens et ressources de l’État:
La création de ce service permettra de mutualiser les fonctions support afin de mettre en cohérence la gestion des moyens et d’assurer une véritable déconcentration de la décision. Cette mutualisation concernera le périmètre de la réforme de l’administration territoriale de l’État, ainsi que les moyens de fonctionnement de la direction des finances publiques, du rectorat et, sur une base conventionnelle, de l’agence de santé de Guyane.
Le projet de décret intègre les dispositions relatives à la réorganisation des services de l’État en Guyane dans différents textes existants.