Guyane: L’Assemblée nationale valide deux amendements pour le développement de la Collectivité

Guyane: L’Assemblée nationale valide deux amendements pour le développement de la Collectivité

Lors de l’examen du projet de loi de finances rectificatives pour 2016, l’Assemblée Nationale a adopté le fonds d’urgence pour le RSA et la garantie de l’Etat sur le prêt de 53 millions d’euros accordé à la Collectivité territoriale de Guyane. 

Alors que la signature du Pacte d’avenir se fait toujours attendre, la député guyanaise Chantal Berthelot a défendu dans l’hémicycle deux mesures importantes pour accompagner le développement de la Guyane et accompagner le redressement financier de la récente collectivité territoriale. La première mesure concerne le prêt de 53 millions d’euros consenti à  la CTG, signé le 17 mai dernier avec le concours de l’Agence Française de Développement et la Caisse de Dépôts et de Consignations. Un emprunt dans lequel l’Etat sert de garant et dont la Ministre des Outre-mer Ericka Bareigsts a félicité l’adoption hier dans un communiqué. Mais cette mesure a été fortement critiquée par l’opposition. En effet, le député de la Marne (UDI), Charles de Courson a dénoncé « une subvention d’investissement » au profit de la Guyane. Des mots qui ont provoqué la colère de la député guyanaise, parlant « d’insultes envers les guyanais ». Chantal Berthelot a justifié la nécessité de cet emprunt face à la situation économique du pays.

Autre mesure adoptée par l’Assemblée Nationale, le fonds d’urgence en faveur des départements en difficulté qui viendra soutenir la collectivité au titre de la compensation du RSA. Dès novembre 2015, l’ancien conseil départemental s’est trouvé dans l’incapacité de verser ce revenu de solidarité active aux bénéficiaires. Aujourd’hui, cette aide sociale pèse entre 136 et 146 millions d’euros dans le budget de la CTG.

Dans un communiqué co-signé avec les autres parlementaires guyanais, Chantal Berthelot précise que « ces mesures extraites du Pacte d’Avenir pour la Guyane, ont été  ajoutées par le  gouvernement au PLFR ( projet de loi de finances rectificative, ndlr) afin que le retard accumulé dans sa signature ne vienne pas pénaliser les finances de la collectivité, et consécutivement les intérêts de la population guyanaise ».