Guyane : France et Suriname signent un accord de coopération, axé sur la frontière, la sécurité et la lutte contre l’orpaillage

Guyane : France et Suriname signent un accord de coopération, axé sur la frontière, la sécurité et la lutte contre l’orpaillage

©Préfecture

Vendredi 4 septembre, à Saint-Laurent du Maroni, se tenait une rencontre officielle regroupant le Préfet de Guyane, Marc Del Grande, et une délégation de ministres du Suriname. Objet du rendez-vous : la gestion de la frontière en considération de la problématique sanitaire, mais aussi et surtout les problématiques sécuritaires, d’immigration, ainsi que la lutte contre l’orpaillage illégal.

La frontière entre la Guyane et le Suriname est communément admise comme étant définie par le fleuve Maroni, même si le tracé exact n’a jamais été clairement établi. Cette rencontre était donc une première étape clé en ce sens, la préfecture envisageant un accord à ce sujet d’ici la fin de l’année.

De facto, la question de la sécurité et de l’immigration se pose quant à la définition d’une frontière claire. C’est ainsi que les deux parties sont tombées d’accord sur la nécessité d’une gestion conjointe de la frontière, en coordonnant les patrouilles, les points de contrôles, et en définissant des points de liaison, ainsi qu’un couloir de navigation.

Enfin, la lutte contre l’orpaillage illégal a également été un point d’accord. Le Suriname, par la voix du ministre Albret Ramdim, ayant affirmé qu’aucune nouvelle licence ne sera attribuée et que les orpailleurs en situation irrégulière seraient régularisés. L’élimination du mercure au sein des exploitation a également mis d’accord les deux parties.

Concernant la crise sanitaire du Covid-19, aucune coopération n’est envisagée, mais la frontière est maintenue fermée par mesure de sécurité. Afin d’acter un plan et des décisions concrètes, les deux pays doivent se revoir fin septembre pour continuer sur cette lancée

Par Damien Chaillot