© Ministère des Sports
La Guadeloupéenne Laura Flessel, la nouvelle ministre des Sports, a souhaité « porter haut les couleurs de la France » avec la candidature de Paris à l’organisation des JO-2024, lors de la passation de pouvoirs avec son prédécesseur Patrick Kanner.
«Je veux que nous obtenions les Jeux, que nous portions haut les couleurs de la France pour cette candidature, que nous luttions contre les discriminations contre les femmes et les handicapés », a déclaré l’ex-double championne olympique à l’épée en 1996. « Il y a un challenge à relever », a-t-elle ajouté à propos de la candidature olympique de la capitale française, concurrente de Los Angeles. Se disant « pleine d’enthousiasme, de détermination » et se qualifiant elle-mêmede « battante », celle qui était surnommée « la guêpe » du temps de sa carrière d’escrimeuse a également prévenu: « Avec moi, ça va bouger ».
L’ancienne escrimeuse a été saluée par son prédécesseur Patrick Kanner. « Vous avez été une grande championne, vous serez une grande ministre ». Il a aussi prodigué des conseils. « . Mais il ne faut rien lâcher, ni sur les JO, ni dans les autres dossiers », a affirmé l’ex-ministre avant de poursuivre « Soyez vigilante, intransigeante, parce que nous devons avoir un sport propre et vecteur de citoyenneté ».
Au-delà des JO, la nouvelle ministre des Sports aura pour mission de mener à bien les dossiers présentés comme essentiels par Emmanuel Macron au cours de sa campagne électorale: retour à l’exercice physique et sportif, avec l’objectif d’augmenter de 3 millions le nombre de pratiquants, le sport en entreprise, le développement des infrastructures, l’adaptation accrue des lieux favorables à l’accueil d’athlètes handisport, la revalorisation des bénévoles, la valorisation des sportifs de haut-niveau et l’aide à la reconversion.
Avec AFP
Encadré : Biographie de Laura Flessel
Née le 6 novembre 1971 à Pointe-à-Pitre, Laura Flessel commence l’escrime à six ans et devient rapidement une escrimeuse très douée. Après une solide expérience sur les circuits caribéens, centraméricains et panaméricains, elle remporte ses premiers succès sur la scène mondiale en 1995 en terminant à la troisième place des Championnats du monde de La Haye. Championne olympique individuel et par équipes à l’épée, elle crève l’écran par sa fougue et sa combativité, y gagnant le surnom de « Guêpe » pour sa capacité à toucher les pieds de ses adversaires.
Sextuple championne du monde, elle ne parviendra cependant jamais à rééditer son exploit d’Atlanta sur la scène olympique malgré trois autres médailles, même si sa popularité et son aura lui offrent le rôle de porte-drapeau de la délégation tricolore aux JO-2012 à Londres pour ses 5e Jeux. Elle met un terme à sa vie de sportive de haut niveau, en 2012 à l’âge de 41 ans, occupant alors son temps entre des interventions en tant que consultante dans les médias et un rôle de manager pour l’épéiste brésilienne Nathalie Moellhausen. Elle reste néanmoins très proche du mouvement sportif, siégeant au Conseil national du sport ou au Conseil économique social et environnemental dès 2010 tout en présidant le comité de lutte contre les discriminations dans le sport (homophobie, sexisme, racisme).