Gouvernement et majorité en « surchauffe », selon les députés PS

Gouvernement et majorité en « surchauffe », selon les députés PS

©Archives / Assemblée Nationale

« Le gouvernement et la majorité sont atteints «d’une espèce de surchauffe et de lassitude », a estimé mardi l’une des porte-parole des députés Nouvelle gauche, Ericka Bareigts, pour qui les dernières séquences montrent que « les choses ne sont pas huilées ».

Evoquant pêle-mêle le sujet de la taxe d’habitation, du service national universel ou encore des SDF, elle a estimé lors d’un point de presse, qu' »il y a comme une espèce de surchauffe et de lassitude, c’est peut-être caractéristique du burn out au niveau du gouvernement ». « Toutes les séquences que nous avons vécues dernièrement montrent bien que ça dérape, les choses ne sont pas huilées », a ajouté la députée de la Réunion.
Elle a cité « l’imbroglio sur la taxe d’habitation » en janvier avec Jacqueline Gourault, ministre auprès du ministre de l’Intérieur « qui s’était vu rappeler à l’ordre »par le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, après avoir évoqué la possibilité d’un nouvel impôt.
Elle a aussi évoqué le président de l’Assemblée François de Rugy (LREM) qui, selon elle, suscite « un tollé » chez les députés quelles que soient les appartenances politiques, « chaque fois qu’il prend la parole » notamment sur l’absentéisme dans l’hémicycle, « parce que véritablement on n’est pas sur des propositions qui sont pertinentes, opportunes, intelligentes ».

La députée a aussi cité le secrétaire d’Etat Julien Denormandie, qui « essaye depuis une semaine de courir après la polémique que lui-même a lancée » sur le nombre de SDF, après des déclarations « vraiment déconnectées du réel ».
Ericka Bareigts a encore cité les «contradictions » entre la ministre des Armées et le ministre de l’Intérieur sur le caractère obligatoire du service national universel, et « enfin, les écarts de langage » de Gérard Collomb avec l’expression du « tri » à propos des migrants. « Donc, ce gouvernement qui jusqu’à présent faisait un peu valoir sa capacité à maîtriser la parole gouvernementale (…) à ne pas être pris au piège des couacs, nous sentons là qu’il y a véritablement un problème qui se pose », a-t-elle affirmé.
Pour la députée, « dès que nous sortons d’un point non ancré dans la parole présidentielle, ça part dans tous les sens ». On voit bien que la majorité « n’est pas réunie par une colonne vertébrale au-delà du programme présidentiel » et n’est pas une majorité « qui dépasse les clivages politiques, mais celle d’une addition d’individus qui défendent des pensées très diverses », a-t-elle encore affirmé.

Avec AFP