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Au 11ème jour de mobilisation à La Réunion, le mouvement des gilets jaunes ne faiblit pas : 28 barrages sont en place ce mardi, contre près de 40 lundi. Le mouvement devrait prendre de l’ampleur demain, à l’arrivée de la ministre des Outre-mer sur l’île, puisqu’un appel au « black-out total » circule sur les réseaux sociaux.
« L’heure n’est plus à la rigolade, il est temps de montrer c’est quoi un blocus ! » s’exclament les auteurs du post, qui demandent la « paralysie totale de la circulation » dès 5h du matin mercredi. Le post précise que seuls seront autorisés à circuler « les urgences vitales, les infirmiers(es), les véhicules de dons du sang, les ambulances, les taxis, les personnels hospitaliers, le Samu, les dialysés, les pompiers, les gendarmes, la police, les douanes, les personnes à mobilité réduite, les responsables des gilets jaunes ». Tout en appelant à la non-violence, les auteurs du post espèrent atteindre les 300 barrages. À noter que ce statut, anonyme et sans source identifiée, est relayé par de nombreux internautes réunionnais.
En attendant, l’ensemble des établissements scolaires de l’île restent fermés, contrairement à ce qu’avait annoncé le Rectorat dimanche. La plupart des communes ont aussi annoncé la fermeture de leurs services : c’est le cas pour Saint-Denis, La Possession, Le Port ou encore, Saint-Leu. Sans appeler à la grève la CGTR BTP, la CGTR commerce et la CGTR Ports et Docks ont annoncé qu’ils rejoignaient la mobilisation, tout comme le comité des petits pêcheurs qui a bloqué, lundi, l’entrée ouest du Port. De son côté, le Préfet a publié les nouveaux prix du carburant sur l’île et annoncé une série de mesures d’accompagnement des entreprises impactées par la mobilisation des Gilets jaunes.
« Le manque à gagner en chiffre d’affaires est évalué à 65 millions d’euros par jour » a estimé Ibrahim Patel, président de la CCI Réunion, interrogé par nos confrères de RTL Réunion. Il demande au gouvernement le placement de La Réunion en « zone de catastrophe économique », une notion inédite visant au « gel des dettes fiscales et sociales ».