Gilets jaunes et crise sociale à La Réunion : Annick Girardin poursuit les discussions avant ses annonces sur la vie chère

Gilets jaunes et crise sociale à La Réunion : Annick Girardin poursuit les discussions avant ses annonces sur la vie chère

©Imaz Press Réunion

Après avoir annoncé ses mesures économiques ce jeudi soir à Saint-Denis, la ministre des Outre-mer Annick Girardin poursuit les discussions avec les gilets jaunes de La Réunion, au 14ème jour de mobilisation. Une vingtaine de barrages sont encore actifs sur l’île alors qu’Annick Girardin doit annoncer ses mesures sur la vie chère ce vendredi soir. 

Sur le volet de la vie chère, la ministre a déjà évoqué quelques pistes devant les gilets jaunes de l’Ouest de La Réunion, reçus ce matin à la sous-préfecture de Saint-Paul. Elle devrait notamment parler ce soir « des marges et de l’octroi de mer ». Elle a également proposé la mise en place de « groupes de travail », avec des gilets jaunes, sur l’étude des prix : taxes, importateurs et distributeurs. « Si les négociations ne marchent pas, je fixerai les prix », a-t-elle assuré, ajoutant : « il faut protéger les produits locaux » et « tout ce qui est indispensable à la vie d’une famille doit être regardé ». « Très rapidement, les autorités de la concurrence viendront sur l’île et entameront un travail important », a-t-elle aussi indiqué.

Annick Girardin s’entretient actuellement avec une seconde délégation de gilets jaunes. Plus tôt dans la journée, une rencontre avec les gilets jaunes du Port-Est a dû être écourtée en raison d’un climat « plus que tendu ».

En plus de la vie chère, la ministre a également été interpellée sur la préférence régionale et a assuré, à ce sujet, « c’est quelque chose qu’on ne peut pas déclarer, mais qu’on peut faire ». « A compétence équivalente, on recrute d’abord un Réunionnais ou quelqu’un qui vit sur ce territoire. C’est un automatisme qui devrait être présent dans toutes les entreprises. Mais aussi dans les administrations. Il y aura cette mesure, qui ne s’appellera pas comme ça, mais la possibilité d’organiser davantage de concours sur le territoire ». Sur la santé et les rapatriements sanitaires, Annick Girardin estime qu’« il faut qu’il y ait un niveau qui soit égal à la métropole. Pour la prise en charge des voyages, je vais travailler avec les organismes sur ces questions d’accompagnement et je veux vous proposer un dispositif d’accompagnement ».