Gilets jaunes et crise sociale à La Réunion : Annick Girardin annonce une baisse du prix du carburant alors que l’île vit un « lundi noir »

Gilets jaunes et crise sociale à La Réunion : Annick Girardin annonce une baisse du prix du carburant alors que l’île vit un « lundi noir »

©Imaz Press Réunion

Interviewée par Célia Cléry d’Outre-mer la 1ere, la ministre des Outre-mer Annick Girardin a annoncé une baisse du prix du carburant. Selon le Journal de l’île, elle serait de 12 centimes sur le sans-plomb et de 6 sur le gazole. Sur place, le mouvement a annoncé ce dimanche soir un durcissement avec une quarantaine de barrages en place ce lundi matin. 

« Depuis deux jours, les violences, la casse nocturne a énormément diminuée » s’est réjouie la ministre des Outre-mer interviewée par nos confrères d’Outre-mer la 1ère. « Ça n’empêche qu’il faut entendre les revendications des gilets jaunes mais il faut que La Réunion retrouve un rythme normal », poursuit-elle, se félicitant notamment de la réouverture ce lundi des établissements scolaires. Une réouverture qui fut néanmoins compromise. Arrivant ce mercredi matin à La Réunion pour une durée indéterminée, la ministre veut prendre « le temps qu’il faut pour entendre tout le monde », notamment « les gilets jaunes » assure-t-elle. Annick Girardin annonce qu’elle se rendra « sur l’ensemble du territoire », à savoir : les sous-préfectures et les barrages érigés depuis le début du mouvement. « Il est important, pour que le territoire reprenne une vie normale, que les barrages soient levés » appelle-t-elle.

« J’ai demandé au Préfet que soit revu le coût du prix des carburants à La Réunion », a déclaré la ministre. « On nous annonce effectivement un prix du baril moins cher (86 à 62 dollars, ndlr) mais aussi la parité euro-dollar plus favorable », a-t-elle expliqué, précisant que « c’est le Préfet qui fixe le prix maximal du carburant pour tous les territoires d’Outre-mer ». La ministre entend aussi réserver des annonces concernant l’emploi et le pouvoir d’achat une fois sur place. Sur une éventuelle évolution du statut de La Réunion, Annick Girardin explique qu’elle « ne refuse jamais les idées » et indique avoir discuté avec plusieurs maires de l’île sur leurs difficultés. « Dans le cadre des échanges, il y a eu un certain nombre de sujets » évoqués comme « comment peut-être interrogé davantage les citoyens à travers une consultation c’est quelque chose de tout à fait faisable ».

Les établissements scolaires toujours fermés

Sur place, les gilets jaunes ont annoncé, dimanche soir, un durcissement du mouvement et s’est structuré autour d’un collectif intitulé « Tous unis pour La Réunion coordination des Gilets Jaunes ». Ce matin, on compte plus d’une trentaine de barrages sur l’île et malgré que la ministre se soit réjouie de la réouverture des établissements scolaires, celle-ci n’a pas eu lieu. Si le Rectorat a en effet annoncé dimanche une réouverture progressive des établissements ce lundi, le durcissement du mouvement a conduit au maintien de la fermeture des établissements scolaires, notamment parce que les enseignants ne pouvaient rejoindre leurs établissements respectifs, rapportent nos confrères de RTL Réunion. Certaines mairies sont également allées contre l’avis du Rectorat, créant une certaine confusion sur place. Dans tous les cas, l’île reste bloquée et vit un « lundi noir » en amont de la visite de la ministre.