©Twitter / Annick Girardin
La ministre des Outre-mer Annick Girardin se rendra de dimanche à mardi à La Réunion pour faire le point des engagements pris en novembre-décembre pour répondre à la crise des « gilets jaunes » dans le département, a-t-on appris auprès de son ministère.
L’île de la Réunion a été bloquée et l’économie paralysée pendant plus de deux semaines en novembre et décembre 2018 par des « gilets jaunes » qui dénonçaient des inégalités sociales et réclamaient une hausse de leur pouvoir d’achat.
La ministre qui s’était rendue plusieurs jours à la Réunion et avait rencontré les manifestants, avait annoncé plusieurs mesures sociales et économiques pour l’île. Elle avait alors promis de revenir en mars. Elle fera « le bilan des différents engagements qu’elle a pu prendre », assure le ministère.
Parmi les mesures annoncées et mises en oeuvre, l’intégration d’une cinquantaine de citoyens au sein de l’Observatoire des prix, des marges et des revenus (OPMR) de La Réunion, pour plus de « transparence » sur les prix, et la nomination d’un délégué à la concurrence outre-mer. Les prix « abusivement » élevés comptaient par les principales revendications des manifestants.
La mise en place d’un « compteur emploi », pour rendre compte « en toute transparence » des emplois créés grâce aux aides économiques accordées aux entreprises, fait aussi partie des mesures promises.
Annick Girardin avait également souhaité une « baisse immédiate d’au moins 10% » du prix du panier moyen réunionnais (un « bouclier qualité prix » composé de 109 produits pour un montant de 290 euros en 2018), annoncé la création d’un « panier Péi », pour relancer la production locale, la création de 1.500 nouvelles places de crèches, de 15 nouveaux centres sociaux de proximité, ou encore de 5 « points conseil budget » pour accompagner les familles.
Elle avait également annoncé « une enveloppe de 1,5 million d’euros en 2019 pour les associations » et un plan de l’économie sociale et solidaire avec « un appel à projets de 2 millions d’euros » à La Réunion.
Mais sur place, beaucoup de « gilets jaunes » ont le sentiment d’avoir été trompés. Ils en veulent pour preuve la revalorisation à 900 euros du minimum vieillesse et de l’Allocation adulte handicapés à La Réunion, promise pour le 1er janvier par la ministre et qui finalement n’aura lieu que dans le courant de l’année 2019, comme dans l’Hexagone.
Avec AFP