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Alors que le préfet Amaury de Saint-Quentin a décrété le couvre-feu ce mardi 20 novembre, des violences urbaines ont une nouvelle fois éclaté en marge du mouvement des gilets jaunes, dans la nuit de mardi à mercredi.
Ce mercredi matin, 25 barrages sont encore maintenus sur l’île, alors que les établissements scolaires restent fermés tout comme une partie des services publics. Selon Imaz press Réunion, l’aéroport international Roland-Garros fermera à 16h. Les compagnies doivent déjà faire une escale à l’île Maurice afin d’être réapprovisionner en kérosène.
?#LaReunion 5 ème jour de mobilisation réveil difficile pour la population, des barrages dans plusieurs villes, le commandant du GIPN grièvement blessé. La situation reste difficile. Des affrontements en cours près de la SRPP#GiletsJaunes #violencesurbaines #CriseSociale pic.twitter.com/BrZYsCfAjC
— Outremers360 (@outremers360) 21 novembre 2018
Chaque soir depuis le début du mouvement des gilets jaunes, des violences urbaines éclatent et entraînent affrontement entre jeunes des quartiers populaires de l’île et forces de l’ordre. Des heurts qui ont fait neuf blessés du côté des policiers, dont un grièvement. « Une grenade a explosé accidentellement dans un véhicule de police. Un policier du GIPN a alors eu la main droite arrachée. Grièvement blessé, il a été transporté à l’hôpital de Bellepierre », indique Réunion 1ère. Des commerces ont été pris pour cibles par des casseurs, des pillages ont été déplorés et des véhicules incendiés. Sur des photos diffusées sur Twitter par un militant insoumis, on peut voir le départ d’un incendie du côté de Saint-Gilles-les-Bains. 38 personnes ont été interpellées hier soir, 108 depuis le début du mouvement.
« L’évolution du mouvement est intolérable : les blocages routiers durant la journée se transforment en violences urbaines la nuit », dénonçait mardi soir la ministre des Outre-mer Annick Girardin, en évoquant des violences commises par « des jeunes gens qui n’ont rien à voir avec les gilets jaunes ». Selon le patron du Medef réunionnais, les pertes économiques s’élèveraient à 98 millions d’euros.