La prévention et la gestion des déchets sont désormais une compétence des conseils régionaux, qui devront établir des plans à l’échelle régionale. Ils se substituent aux plans départementaux en vigueur jusque-là, selon des modalités définies par un décret publié dimanche.
Ce décret daté du 17 juin, « relatif au plan régional de prévention et de gestion des déchets », vient préciser des dispositions issues de la loi du 7 août 2015 sur la nouvelle organisation territoriale de la République (loi NOTRe). Il concerne les « conseils régionaux, producteurs de déchets et entreprises de gestion des déchets, entreprises utilisant des déchets comme matières premières ou énergie, éco-organismes, organismes d’observation des déchets, collectivités territoriales, services de l’Etat ». Le texte confie aux conseils régionaux la responsabilité d’établir des plans régionaux de prévention et de gestion des déchets et de « coordonner à l’échelle régionale les actions entreprises par l’ensemble des parties prenantes concernées». Ce plan porte sur les déchets produits dans la région par les ménages, les activités économiques, les collectivités, les administrations, et sur ceux « gérés » dans la région. Il sera évalué « par l’autorité compétente, au moins tous les 6 ans »
Un délai rallongé pour les collectivités ultramarines
Il fixe une limite aux capacités annuelles d’élimination par stockage des « déchets non dangereux non inertes ». Ainsi ce stockage annuel ne devra pas, en 2020, excéder 70% des volumes atteints en 2010, et il devra tomber à 50% en 2025. En ce qui concerne l’élimination par incinération de ces mêmes déchets, les volumes annuels ne devront pas dépasser, en 2020, 75% de ceux atteints en 2010, et 50% en 2025.Toutefois ces objectifs « sont reportés de dix ans » pour la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique, La Réunion et Saint-Pierre-et-Miquelon, selon le texte. Ils sont allégés pour Mayotte et Saint-Martin.