Interrogée ce jeudi par le sénateur calédonien Pierre Frogier (LR), Georges Pau-Langevin, ministre des Outre-mer, appelle le comité des signataires des Accords de Nouméa, qui se réunit jeudi prochain, à « bâtir le destin commun » de l’île.
Ce jeudi, à l’occasion des questions au gouvernement, le sénateur calédonien Pierre Frogier (LR), a interpellé la ministre des Outre-mer et évoqué « une augmentation des faits de violences à l’égard des forces de l’ordre » en 2015. Selon le sénateur, la situation « s’est de nouveau dégradée récemment ». Il dénonce des agresseurs « souvent mineurs ou jeunes majeurs » et « impunis ». Sur cette interpellation, Georges Pau-Langevin rétorque, « nous sommes tous dans cet hémicycle, très conscients de la fragilité de la situation en Nouvelle-Calédonie ». Elle poursuit, « nous suivons avec préoccupation un certain nombre d’incidents (…) qui nous rappellent le passé douloureux d’il y a 30 ans », tout en citant les moyens mis en oeuvre pour lutter contre cette violence : « quatre escadrons de gendarmes mobiles, 468 gendarmes et des policiers ».
Georges Pau-Langevin a également assuré que la possibilité d’instaurer « un dispositif spécifique dédié à la sécurité publique pour assainir des zones de non-droit » allait être examiner. Un comité des signataires des Accords de Nouméa se réunira jeudi prochain à Matignon. Faisant partie du comité, le sénateur Pierre Frogier a rappelé que le processus initié en 1988, pour « bâtir entre toutes les communautés de la Nouvelle-Calédonie un destin commun » restait « fragile » et périlleux face à « ce niveau de violence rarement atteint ». Apparement confiante, Georges Pau-Langevin a insisté sur l’importance du comité, « nous comptons sur vous, sur les participants, pour bâtir ce destin commun pour la Nouvelle-Calédonie ».