Les Pays et Territoires d’Outre-mer (PTOM) de l’Union européenne, réunis à Tahiti cette semaine pour leur 17e forum, se sont inquiétés des conséquences du Brexit, notamment sur l’assistance financière que leur accorde l’Europe.
En cas de Brexit, les collectivités ultramarines du Royaume-Uni sortiraient mécaniquement de l’Union européenne. Dans sa déclaration politique, au terme du forum, l’OCTA (Association des PTOM de l’UE) « demande instamment à la Commission européenne de clarifier l’impact du retrait du Royaume-Uni de l’UE sur l’assistance financière et la gouvernance des programmes thématiques et régionaux ».
L’OCTA demande aussi à l’Europe d' »augmenter substantiellement l’allocation financière globale accordée aux PTOM, en la portant de 500 à 669 millions d’euros », en s’appuyant sur un rapport du député européen français Maurice Ponga.
« Rythme de l’Europe est trop lent »
« Le rythme de l’Europe est souvent trop lent, et je souhaite qu’on aille plus vite », a déclaré lors d’un point de presse la ministre des outre-mer, Annick Girardin, venue en Polynésie pour la dernière journée d’échanges. A ses côtés, le président de la Polynésie française, Edouard Fritch, a souligné l’impact des aides européennes dans le développement de ses archipels.
En marge de ce Forum des PTOM, une centaine de manifestants, rassemblés à l’appel du Tavini et de l’association 193 a tenu un sit-in vendredi devant l’hôtel Sofitel de Punaauia. Attendue sur le sujet du nucléaire par les manifestants, la ministre a estimé qu’elle « avançait » sur ce dossier avec Edouard Fritch. Annick Girardin s’est engagée à rencontrer les militants anti-nucléaire avant son départ ce samedi matin.