Forum des îles du Pacifique à Nauru : L’Union européenne annonce un fonds pour la résilience aux changements climatiques

Forum des îles du Pacifique à Nauru : L’Union européenne annonce un fonds pour la résilience aux changements climatiques

L’ensemble des chefs d’États et territoires membres du Forum des îles du Pacifique, lors de la « Retraite des Leaders » ©Présidence de la Polynésie

Ce mercredi 5 septembre à Nauru, le président de la Polynésie française Édouard Fritch, qui participe au 49ème Forum des îles du Pacifique, s’est entretenu avec Jean-Louis Ville, chargé de la région Pacifique pour l’Union européenne (UE). Celui-ci a annoncé la création d’un fonds pour la résilience aux changements climatiques. 

« Jean-Louis Ville a annoncé la création d’un nouveau fonds de financement pour des projets sur le thème de la résilience aux changements climatiques », indique la Présidence de la Polynésie dans un communiqué. « Plusieurs points ont été évoqués au cours de cette réunion », poursuit-on : la gouvernance des relations entre l’Union européenne et les pays ACP du Pacifique au-delà de 2020, l’organisation d’un Forum avec les Pays et territoires d’Outre-mer (PTOM) en lien avec l’Union Européenne, en 2019, en Polynésie française ou encore le 11ème FED (Fonds européen de développement) territorial, avec un appui budgétaire conséquent pour le secteur du tourisme.

« La nécessité d’un soutien financier à la hauteur des enjeux socio-économiques et environnementaux a été évoquée, la Polynésie française soulignant à l’occasion de cette réunion qu’elle entendait pleinement jouer son rôle de membre du Forum des îles du Pacifique, tout en rappelant aussi l’utilité du PLG (Polynesian leaders group), dont la Polynésie française fait aussi partie. La délégation polynésienne a également exprimé son souhait d’un renforcement de la présence de l’Union Européenne dans le Pacifique ».

Le 49ème FIP a eu lieu sur la petite île de Nauru ©Mike Leyral / TNTV

Le 49ème FIP a eu lieu sur la petite île de Nauru ©Mike Leyral / TNTV

Le 49ème Forum des îles du Pacifique, arrivé à son terme, s’est clôturé par la traditionnelle « Retraite des Leaders ». « Ce moment d’échanges directs entre chefs d’État et territoires du Pacifique, membres du Forum, permet d’avancer et d’arbitrer sur des questions concernant la région dans son ensemble », explique l’exécutif polynésien. « Les préoccupations environnementales, et les inquiétudes liées aux effets des changements climatiques ont, encore une fois, souvent été au cœur des débats, depuis le début de la semaine, à Nauru, mais aussi lors des réunions du Forum ces dernières années, les petites nations insulaires reprochant souvent aux grandes puissances leur inaction en la matière ».

Parmi les points essentiels de ce Forum, la signature de la « Déclaration de Boe », « qui porte sur des thématiques telles que la lutte contre les trafics, la pêche illégale ou encore la bonne gouvernance ». Les chefs d’États et territoires du Pacifique ont aussi évoqué le prochain référendum d’autodétermination en Nouvelle-Calédonie et ont acté l’adhésion de Wallis et Futuna au statut de membre associé au Forum des îles du Pacifique. « Le communiqué final évoque également (…) la décision des chefs d’État et territoires du Pacifique de revoir la Charte des Jeux du Pacifique et les prérogatives d’un pays organisateur vis-à-vis du Conseil des Jeux du Pacifique (Pacific Games council) ».

Vers un sommet du climat à New York

Lors d’une réunion avec des représentants de l’ONU, la délégation polynésienne a eu la confirmation de l’organisation, en septembre 2019, d’un sommet sur le climat à New York, et à l’initiative du Secrétaire général des Nations Unies. « Une possible participation de la Polynésie française à ce grand événement a été discutée », conclut la Présidence polynésienne. Pour rappel, si la majeure partie des discussions de ce 49ème FIP portaient sur l’environnement et la sécurité des zones maritimes du Pacifique, les camps de demandeurs d’asile de l’Australie, installés sur l’île de Nauru, a davantage retenu l’attention des médias étrangers, tenus tant bien que mal à l’écart de ces camps.