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Dans un communiqué commun, les ministres de l’Education nationale, des Outre-mer et de la Fonction publique ont souligné les « engagements » du gouvernement « pour permettre des avancées importantes en faveur des fonctionnaires à Mayotte ».
Ces engagements concernent notamment « la reconstitution des carrières grâce à la reprise d’ancienneté, ainsi que l’amélioration de la situation des instituteurs de la fonction publique de l’Etat recrutés à Mayotte (IERM) et l’attractivité des emplois publics à Mayotte », précise le communiqué commun daté du 4 janvier.
Pour ce qui est de la reconstitution des carrières, deux décrets d’octobre et novembre 2016 permettent désormais aux fonctionnaires d’Etat et du territoire « d’être reclassés dans les corps et cadres d’emplois de la fonction publique nationale, en voyant reprise leur ancienneté dans les corps ou les cadres d’emplois passerelles ». Les ministres précisent: « Grâce à ces textes, les agents reclassés pourront bénéficier de meilleures conditions de l’application des dispositions de revalorisation des carrières prévues par le protocole Parcours Professionnels Carrière et Rémunérations (PPCR), applicable au 1er janvier 2017 sur tout le territoire. (…) C’est leur échelon de reclassement qui sera pris en compte pour ces nouvelles revalorisations ».
Pour l’ensemble des fonctionnaires concernés, ces mesures impliqueraient également « un quasi doublement de la rémunération brute sur 10 ans et un effort financier conséquent pour les employeurs », que ce soit l’Etat ou le territoire. « En juin 2016, le Gouvernement s’est également engagé à examiner les conditions dans lesquelles les années antérieures à l’entrée dans les corps ou cadres d’emplois passerelles pourraient être reprises ». Enfin, « l’expertise conduite sur le déroulement de carrière des ex-cadres mahorais devenus IERM montre également une amélioration de leur rémunération dans des proportions équivalentes, voire supérieures pour ceux devenus ensuite professeurs des écoles. Aussi, les perspectives de carrière des IERM seront-elles renforcées par l’amélioration de leurs perspectives de promotion ».
Concernant l’attractivité des emplois publics à Mayotte, les ministres rappellent que l’indexation du traitement est passée à 40% au 1er janvier 2017, contre 30% auparavant. Le décret relatif à la situation des fonctionnaires de Mayotte, publié le 1er décembre dernier, « harmonise les conditions de prise en charge des frais de changement de résidence et ouvre le bénéfice de l’Indemnité de Sujétions Géographiques aux fonctionnaires primo affectés. Les personnels bénéficieront d’une prise en charge complète de leurs frais de changement de résidence : la valorisation du temps passé à Mayotte et la mobilité au retour font également l’objet d’une attention particulière ». « Ces mesures sont accompagnées d’une progression considérable des moyens mis à la disposition des jeunes (…) sur le plan des infrastructures du premier et du second degrés, avec une attention redoublée accordée à l’éducation de la part des pouvoirs publics, notamment au niveau des moyens humains importants : 1040 emplois supplémentaires ont été prévus pour Mayotte depuis 2013 dont 290 pour la rentrée scolaire 2017″, assure-t-on.
Les trois ministres « tiennent donc à souligner que le Gouvernement tient ses engagements à Mayotte, sur le champ de la fonction publique comme sur les autres, et que l’Etat répond aux défis spécifiques à ce territoire ».