© DR
L’exécutif régional a choisi d’accompagner le groupement des producteurs de bananes vers un nouveau défi: atteindre une production de 100 000 tonnes de bananes d’ici 2020. Ce projet nommé « Cap 100 000 tonnes » permettra la création de 500 emplois et l’installation de 40 jeunes agriculteurs.
Donner une nouvelle impulsion à la production bananière en Guadeloupe, tel était l’objectif de la réunion entre Ary Chalus président du Conseil Régional, Eric de Lucy (Président de l’UGPBAN) et une délégation de producteurs guadeloupéens composée de Francis Lignières, Luc Poumaroux, Guy Adolphe, Denis Duflo, Damien Frair et Harry Guillaume. Cet ambitieux projet « Cap 100 000 tonnes » répond à une attente exprimée depuis quelques années par les professionnels de la filière. Forte de la nouvelle restructuration de la filière, ils souhaitent atteindre une production de 100 000 tonnes d’ici quatre ans. « Un objectif qui est tout fait atteignable » pour Francis Lignières, président du groupement des Producteurs de Bananes de Guadeloupe qui rappelle que la filière a déjà auparavant produit 140 000 tonnes de bananes. Aujourd’hui pour prétendre à une aide compensatoire de la Commission Européenne, leur production ne peut excéder 77 000 tonnes. Toute production dépassant ces références ne bénéficie d’aucun soutien. C’est dans ce cadre que la Région Guadeloupe a décidé d’apporter son aide à la filière avec un soutien de l’Etat, en accordant une aide compensatoire de 404€/tonne sur la base des 23 000 tonnes supplémentaires. Pour cela, les producteurs de la filière et l’exécutif régional ont travaillé au cours de cette rencontre à l’élaboration de documents de mise en oeuvre de ce dispositif, afin d’obtenir la notification de Bruxelles pour ce quota supplémentaire. Ary Chalus s’est dit déterminé à défendre ce dossier auprès de l’instance européenne pour dynamiser le secteur.
Plus de production, plus d’emplois
En plus de cette démarche administrative, l’augmentation du quota d’exportation s’appuie également sur la volonté de favoriser l’emploi dans ce secteur. « Sur le plan social, c’est un projet qui est très intéressant, très porteur. Ces 23 000 tonnes de bananes supplémentaires correspondent à la création de 500 emplois permanents dans la filière, sans compter les emplois induits qu’il y a autour de cette augmentation de la production », souligne Eric de Lucy, Président de l’Union des groupements de producteurs de bananes de Guadeloupe et de Martinique. Le projet « Cap 100 000 tonnes » permettra aussi l’installation de 40 jeunes agriculteurs. Prochaine étape dans ce dossier : une rencontre avec le Ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll d’ici quelques jours à Paris. Ce dernier avait déjà donné son approbation sur ce projet lors d’une précédente visite de terrain en Guadeloupe.