Européennes 2019 : Raphaël Glucksmann veut faire de La Réunion une pionnière de la transition écologique

Européennes 2019 : Raphaël Glucksmann veut faire de La Réunion une pionnière de la transition écologique

©Twitter / Place Publique

Raphaël Glucksman, à la tête d’une liste Place publique soutenue par le PS pour les élections européennes, a proposé samedi que La Réunion devienne « une région pionnière de la transformation écologique et sociale », dans le cadre du « Pacte finance-climat ».

« La Banque centrale européenne produit beaucoup d’argent, mais elle le donne aux banques au lieu de le donner à des projets qui fassent sens », a fustigé Raphaël Glucksmann lors d’une réunion publique dans la capitale réunionnaise Saint-Denis, au terme d’un déplacement de deux jours sur l’île. Devant quelque 500 partisans, le candidat Place publique a repris l’idée développée par l’un de ses co-listiers, Pierre Larrouturou (numéro 5), initiateur du « Pacte finance-climat », qui propose notamment de « créer un vrai budget climat au niveau européen », doté de 100 milliards d’euros chaque année.

« Il n’y a pas de crise économique pour les actionnaires, les dividendes n’arrêtent pas d’exploser », a affirmé Raphaël Glucksmann, en réclamant qu’ « ils paient 1% ou 2% : ce n’est pas énorme, mais cela fait des sommes incroyables ». Le candidat aux européennes a en outre proposé que La Réunion soit la première région pilote de ce « Pacte finance-climat ». Il a cité « la biodiversité de l’île, son soleil, son océan, ses universitaires et ses artisans », comme des « atouts immenses pour mettre en place le 100% d’énergies renouvelables ».

Outre La Réunion, Raphaël Glucksmann a proposé d’ « identifier quatre ou cinq autres régions européennes qui deviendraient pionnières dans cette transformation écologique ». Il s’agit de démontrer « qu’il n’y a pas besoin de mille milliards », mais « de quelques centaines de millions » pour mener à bien la transformation écologique, a-t-il plaidé. « Ici, il y a tout, il manque la volonté politique à Paris et à Bruxelles et il manque l’investissement », a insisté le candidat. Mais « la volonté politique, nous proposons de la porter à Bruxelles ; et l’argent, il existe dans les banques et dans la Banque centrale européenne », a-t-il expliqué.

Devant l’ancienne ministre des Outre-mer Ericka Bareigts, la tête de liste soutenue par le PS a par ailleurs lancé un appel à la mobilisation pour le vote : lors du précédent scrutin européen, en 2014, l’abstention avait frôlé les 80% à La Réunion.