Européennes 2019: La République en Marche sensibilise les Ultramarins aux questions européennes

Européennes 2019: La République en Marche sensibilise les Ultramarins aux questions européennes

A l’occasion d’une conférence intitulée « Quelles attentes des Outre-mer pour l’Europe de demain?, la délégation en marche du Paris 20ème a lancé la série de réunions publiques autour des élections européennes le vendredi 18 janvier. Pour cette première réunion, les organisateurs ont choisi de sensibiliser la communauté ultramarine sur cette échéance électorale.

Pour répondre à la question « Quelles attentes des Outre-mer pour l’Europe”, deux tables-rondes étaient organisées autour des questions environnementales, économique, sociale ou migratoire en présence entre autre de Nathalie Layhani, conseillère Europe de la secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, Brune Poirson, des sénateurs Dominique Théophile (Guadeloupe), Thani Mohamed Soihili (Mayotte) vice président du Sénat, Jean-Michel Martial, président du CREFOM ainsi que plusieurs intervenants de la société civile. Une sensibilisation « nécessaire » pour Joel Destom, directeur général Outre-mer AG2R, intervenant lors de cette conférence. « Il s’agit d’une question de pédagogie, je ne suis pas certain que tous nos concitoyens ultramarins savent comment fonctionnent les institutions européennes. Ce qui intéresse l’ultramarin est ce qui se passe à proximité de lui. Le défi est donc de rapprocher l’Europe du quotidien de chaque ultramarin».

Durant les échanges, les intervenants ont mis en exergue les différentes problématiques auxquels sont confrontés les territoires vis-à-vis de l’Europe. « Nous sommes encore dans une logique de voir les Outre-mer en Europe sous un prisme de régime de dérogations ou lorsqu’une catastrophe naturelle survient dans ces territoires (reconstruction de Saint-Martin après Irma, invasion des sargasses) » a reconnu Nathalie Layhani. « Or, sur les enjeux de la biodiversité et de transition écologique, les territoires ultramarins peuvent être de véritables laboratoires dans ces domaines», poursuit-elle.
Pour sa part, Chantal Daniau, experte en financement européen estime qu’il existe une forte méconnaissance en Outre-mer des apports et des soutiens que l’Europe peut apporter dans le développement des territoires ou porteurs de projets ultramarins.

Pour le sénateur de Mayotte Thani Mohamed Soihili, « Les Outre-mer doivent saisir cette chance que constitue l’Europe et vice-versa». Il a notamment souligné que « l’Europe pourrait mieux contribuer en matière de lutte contre l’immigration tout en participant au développement des territoires ayant des populations qui immigrent dans les régions ultrapériphériques à l’instar de Mayotte ou de la Guyane ou en renforçant les frontières extérieures de ces régions».