©Charles Baudry/ Outremers 360
Réunis ce vendredi 21 septembre à la Maison de la Nouvelle-Calédonie à Paris, le président du gouvernement calédonien, Philippe Germain, le ministre de la Culture en Polynésie, Heremoana Maamaatuaiahutapu, le président de l’Assemblée territoriale de Wallis et Futuna, David Vergé, ainsi que la ministre des Outre-mer, Annick Girardin, ont fait un point sur « l’avancée des négociations du futur partenariat » entre les PTOM et l’Union européenne à partir de 2020.
« C’est fondamental, crucial. Les négociations avancent et on a maintenant un calendrier restreint puisque, d’après nos informations, le budget de l’Union Européenne devra être adopté avant la fin du premier semestre 2019, on est donc sur la dernière ligne », a indiqué Philippe Germain a l’issue du 12èmeComité de suivi UE-PTOM. « Tous les PTOM français portent 3 objectifs principaux », poursuit-il. Le premier est d’augmenter et améliorer le soutien aux PTOM à travers l’aide budgétaire accordée sur l’enveloppe territoriale. « Si on compare aux RUP, on touche 100 fois moins d’aides de la part de l’Union Européenne », constate Philippe Germain.
Ouverture du 12ème comité de suivi sur le partenariat UE-PTOM à la Maison de la #NouvelleCalédonie à Paris en présence de la Ministre des #OutreMer.#PTOM #Europe #MNC pic.twitter.com/KUwzcL9AuA
— Outremers360 (@outremers360) 21 septembre 2018
Le second objectif pour la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie et Wallis et Futuna : « être éligibles aux différents fonds de l’UE sur les grands programmes de biodiversité, d’adaptation aux changements climatiques, d’assainissement (…), pour nous-mêmes porter des politiques ambitieuses dans nos territoires ». Toujours sur cet objectif, les PTOM du Pacifique souhaitent « porter des programmes » avec leurs voisins de la région. « Si on parle de préservation de l’océan, de gestion des ressources halieutiques, on ne peut pas le faire seul », explique Philippe Germain, reconnaissant des avancées en la matière. « Mais il faut encore que l’on négocie pour aller plus loin et porter des véritables politiques régionales et sous régionales ».
Outre des moyens budgétaires, les PTOM demandent à « être associés à la politique européenne dans ces Océans et de pouvoir participer à la définition et à la mise en œuvre de ces politiques ». C’est le troisième objectif des négociations : « Il faut que l’Union Européenne porte une véritable politique en faveur de la préservation des océans avec le concours, et pour les PTOM », plaide Philippe Germain. Les PTOM français du Pacifique entendent « intensifier, muscler, renforcer les négociations » et en appelle à la mobilisation du gouvernement central, notamment des ministres de l’Europe et des Affaires étrangères, et des Outre-mer, mais aussi du chef de l’État. « Le rôle de l’État, et j’y veille, c’est de faire en sorte d’entendre ce qui vient des territoires et de faire des choix dans l’intérêt des PTOM », a assuré Annick Girardin, qui se dit « confiante sur l’avancée des négociations ».