Essais nucléaires en Polynésie Française: Edouard Fritch s’oppose à l’idée d’une plainte contre la France

Essais nucléaires en Polynésie Française: Edouard Fritch s’oppose à l’idée d’une plainte contre la France

 ©Kenzo Tribouillard / AFP

Les réactions à la plainte de l’Eglise protestante de Polynésie se succèdent. Lors d’un point de presse, c’est le Président de Polynésie Edouard Fritch  qui s’est exprimé sur ce sujet.

« À mon sens, si on veut obtenir une réelle indemnisation de l’État, il vaut mieux dialoguer avec cet État plutôt que d’aller chercher la protection d’organisations internationales qui n’ont aucun pouvoir » a déclaré Édouard Fritch devant la presse. Dimanche, l’Eglise Protestante Maohi a annoncé qu’elle souhaitait déposer une plainte contre la France à la suite des essais nucléaires, pour « crime contre l’humanité ». Une démarche qu’Edouard Fritch a qualifié de « vaine et sans issue ». Le leader indépendantiste Oscar Temaru la juge au contraire justifiée. Pour Édouard Fritch, « qualifier les actes de l’État français de crime contre l’humanité est une expression très grave ».

Lundi, c’est le Haut-Commissaire de la République en Polynésie française René Bidal, qui représente l’Etat français dans cette collectivité d’outre-mer qui a réagi. « L’outrance est toujours mauvaise conseillère » a-t-il écrit dans un communiqué, jugeant que « les tirs d’essais nucléaires en Polynésie française ne correspondent évidemment pas » à la définition de crimes contre l’humanité.