©Twitter / Karine Claireaux
Ce lundi 15 janvier a eu lieu, dans le quartier de la Défense à Paris, la restitution des travaux de quatre ateliers portant sur l’économie circulaire. Mis en place par le Ministère de la Transition écologique et solidaire, ces ateliers ont eu pour issue une feuille de route dont le but est de mener une réflexion à ce sujet. Karine Claireaux, maire de Saint-Pierre et membre du réseau Compost +, explique la démarche.
« L’idée est de réduire le plus possible, à peu près 50%, la quantité de déchets mis en décharge. On se donne jusqu’à 2025 pour y arriver », explique l’élue de Saint-Pierre et Miquelon. Membre du réseau Compost +, Karine Claireaux apporte à cette réflexion l’exemple de la Collectivité de l’Atlantique nord : « A Saint-Pierre et Miquelon, on a mis en place une collecte sélective des bio-déchets et le but est d’avoir le plus possible de déchets biodégradables transformés en compost pour enrichir les terres et jardins des particuliers ».
Ce lundi, « trois heures de présentation et de débats sur les comptes rendus des différents ateliers « feuille de route sur l’économie circulaire » » ont eu lieu dans le quartier de la Défense à Paris. Il s’agissait pour les différents intervenants de savoir « comment développer l’économie circulaire sur nos territoires ? Comment développer le réemploi des matières ? Comment faire en sorte de donner quasi systématiquement une seconde vie aux matières et aux objets que l’on peut avoir chez soi pour éviter qu’ils se retrouvent inutilement dans une décharge ».
« On a deux gros gisements de problèmes liés à ce sujet », indique toutefois Karine Claireaux. « D’abord, tous les déchets liés aux bâtiments et travaux publics et ensuite, les bio-déchets qui représentent une partie importante des déchets des particuliers ». « Si on peut déjà amener les entreprises du BTP à trier leurs déchets, à les réemployer, et puis faire en sorte à ce que les bio-déchets servent soit à faire de l’énergie, soit à être compostés, on aura réglé une grosse partie du problème », assure-t-elle. Pour cela, la réflexion débouche déjà sur plusieurs pistes à explorer pour favoriser l’économie circulaire.
En premier, le chantier sera de « convaincre les différents acteurs » et « trouver de nouvelles filières pour donner une nouvelle vie à ces objets ». « Pour le particulier, ça veut dire mettre une poubelle supplémentaire dans sa cuisine ». « Est-ce qu’on passe par le biais de la fiscalité, avec une fiscalité incitative ? Ou est-ce qu’on met en place, en bonne intelligence, des solutions pour favoriser le tri à la source et éviter les méthodes coercitives ? ». « Pour l’instant, on en est au stade de la réflexion et on voudrait éviter d’avoir à obliger les gens. L’idée du Ministère c’est vraiment comment convaincre la population et les entreprises du bien-fondé de cette démarche éco circulaire », conclut Karine Claireaux.