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Puta’i Taa’e, maire de la commune de Papara (ouest de l’île de Tahiti) a été condamné à deux ans d’inéligibilité dans une affaire de prise illégale d’intérêts, ce mardi 7 mai. D’autres membres du conseil municipal ont également été condamnés.
Suite à la décision du Tribunal correctionnel qui a suivi les réquisitions du Procureur de la République, Puta’i Taa’e a ainsi perdu tous ses mandats électifs : celui de maire de la commune de Papara et d’élu à l’Assemblée territoriale sous les couleurs du Tapura Huira’atira, parti du président polynésien Édouard Fritch. Ajouté à cette peine d’inéligibilité, Puta’i Taa’e a également écopé 18 mois de prison avec sursis et 2 millions de Fcfp d’amende avec exécution provisoire, pour « prise illégale d’intérêts » et « abus de confiance » dans l’attribution de 4 millions de Fcfp de subvention à l’association Ia Ora Papara, qui ont servi « à des voyages à Los Angeles », précise Radio 1 Tahiti.
D’autres protagonistes de l’affaire ont aussi été condamnés à des peines allant de 100 000 Fcfp d’amande à 18 mois de prison avec sursis assorties à des peines d’inéligibilité : deux adjoints au maire dont qui présidait l’association, un conseiller municipal également trésorier de l’association, un conseiller au maire et l’épouse de Puta’i Taa’e. D’ores et déjà, quatre candidats seraient en lice pour remplacer le maire inéligible, parmi lesquels Gaston Tunoa, 1er adjoint et relaxé dans l’affaire, Médéric Tehaamatai, issu du parti indépendantiste Tavini Huiraatira et Jean-Louis Benvenuti, 2ème adjoint. La majorité de Puta’i Taa’e n’a pas encore confirmé le nom de son candidat.