En Polynésie, la commission maritime mixte État-Collectivité se réunie pour la première fois

En Polynésie, la commission maritime mixte État-Collectivité se réunie pour la première fois

Le Haut-Commissaire de la République, Dominique Sorain, et le Président de la Polynésie française, Édouard Fritch, ont réuni, mardi après-midi, les membres de la commission maritime mixte (CMM) pour faire le point sur les actions réalisées et le plan d’actions pour 2020 dans le domaine maritime, et signer un plan de contrôle commun des pêches.

Créée le 30 avril 2019, la commission maritime mixte vise à mettre en œuvre un partenariat l’État et la Polynésie française pour « le développement harmonieux des activités maritimes, dans le but de veiller à la sécurité des usagers, à la protection de l’environnement et de contribuer à l’essor économique de la Polynésie française ». Pour cette première réunion, les deux institutions ont fait le bilan des actions menée en 2019 et dressé leur plan d’actions pour 2020.

Ainsi, parmi les actions réalisées en 2019, l’État et la Collectivité d’Outre-mer listent la rédaction d’un plan de contrôle des pêches commun État / Pays, la rédaction d’un guide pratique « espaces marins protégés » pour les unités de contrôle, les travaux d’identification des capacités de déchargement à terre d’hydrocarbures récupérés en mer, le recueil exhaustif des besoins hydrographiques de la Polynésie française pour 2020, la programmation commune des opérations de sécurité des loisirs nautiques pour l’ensemble de l’année 2020, les travaux communs de mise à jour du dispositif ORSEC maritime de Polynésie française et enfin, la rédaction d’une fiche pratique plongée.

Concernant les actions à mettre en place en 2020, on énumère : la formation au contrôle des pêches des acteurs au 1er semestre 2020 ; la mise à jour du dispositif ORSEC Maritime ; la mise à jour du guide des ports et lieux refuges en Polynésie française, la diffusion du guide pratique « espaces marins protégés » et formation des services de l’État impliqués (Forces armées, Affaires maritimes, Gendarmerie, Douanes) ; la définition d’une procédure opérationnelle de débarquement à terre d’hydrocarbures récupérés en mer ; la campagne de sensibilisation à la sécurité des loisirs nautiques ; la réflexion autour d’un permis de navigation temporaire pour les navires participant aux manifestations nautiques ; la mise à jour de la base de données informatiques des Établissements de signalisation maritime et le programme des activités hydrographiques 2020.

Dans le cadre de cette première réunion du CMM, l’État et la Collectivité sont revenus, dans un communiqué commun, sur le but de cette commission et sur le partage des compétences dans le domaine maritime. « L’intérêt est de renforcer la coordination des actions en mer en associant l’ensemble des services publics concernés, qu’ils soient de l’État ou du Pays », explique-t-on. « La Polynésie française est par exemple en charge de déterminer les règles applicables en matière d’exploitation des ressources marines alors que l’État est en charge de la surveillance et du contrôle des pêches maritimes ».

« Concernant la sécurité des activités nautiques, l’État est chargé de la coordination des secours et de la police, en complément, la Polynésie française est compétente en matière de réglementation de la circulation dans les eaux intérieures et des activités nautiques (…). La création de la CMM marque ainsi une volonté de formaliser et de dynamiser les échanges interservices État / Pays dans le domaine maritime, avec l’objectif commun de coordonner les services chargés d’établir la norme (le Pays) et les unités de contrôle et de surveillance (majoritairement de l’État) ».

Cette CMM est divisée en quatre groupes de travail : la surveillance et le contrôle des pêches, la surveillance et la protection de l’environnement marin, la sécurité en mer et des loisirs nautiques et l’hydrographie.