En Nouvelle-Calédonie, un front loyaliste se forme avant le prochain référendum d’autodétermination

En Nouvelle-Calédonie, un front loyaliste se forme avant le prochain référendum d’autodétermination

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Six mouvements politiques non indépendantistes de Nouvelle-Calédonie ont annoncé, ce jeudi à Nouméa, la formation d’un front loyaliste en vue du deuxième référendum d’autodétermination qui aura lieu le 6 septembre 2020. 

Ainsi, les Républicains Calédoniens, le Mouvement Populaire calédonien, Générations NC, le Rassemblement LR, Tous Calédoniens et l’antenne du Rassemblement National en Nouvelle-Calédonie ont fait le choix d’unir leur force avant le second référendum, à l’instar des indépendantistes réunis sous la bannière FLNKS. Lors du premier référendum en novembre 2018, « on avait fait l’erreur de ne pas faire campagne ensemble », explique Sonia Backès, cheffe des Républicains calédoniens et de l’Avenir en confiance, coalition de trois partis loyalistes sortie vainqueur des provinciales de mai dernier.

« On a voulu constituer ce front loyaliste le plus tôt possible pour qu’on soit capable de construire cette campagne ensemble. D’une part de savoir quel projet de société on va proposer aux Calédoniens », et d’autre part, aller chercher les 17 000 électeurs qui se sont abstenus le 4 novembre dernier. Pour Thierry Santa, président du gouvernement et chef du Rassemblement-LR, « c’est une absolue nécessitée si on veut faire en sorte que le référendum qui est devant nous ait des meilleurs résultats que le premier ». « Les Calédoniens veulent nous voir unis pour faire campagne pour la France », abonde Pascal Vittori, président de Tous Calédoniens.

« Générations NC est un parti progressiste, mais on est non indépendantiste donc on s’aligne quand il le faut sur l’essentiel », argumente de son côté Nicolas Metzdorf, ancien Calédonie Ensemble, parti loyaliste absent de ce front. Sonia Backès dit « ne pas comprendre » que ce dernier ait fait le choix de ne pas rejoindre les six mouvements unis avant le second référendum. « Tout le monde peut porter sa propre particularité », assure-t-elle, « la porte est grande ouverte pour qu’ils viennent ». De son côté, le parti communautaire wallisien, L’Éveil Océanien, a dit laisser le choix du « oui » ou du « non » à ses électeurs.