En Nouvelle-Calédonie, la plate-forme loyaliste explose sur fond de désaccords politiques

En Nouvelle-Calédonie, la plate-forme loyaliste explose sur fond de désaccords politiques

©Outremers360

Un an après sa création entre les deux tours des élections législatives en Nouvelle-Calédonie, la plate-forme loyaliste qui réunissait Calédonie Ensemble, le Rassemblement-LR, le MPC et Tous Calédoniens a définitivement explosé hier. La suite logique des querelles entre loyalistes au sein du Groupe de dialogue sur le chemin de l’avenir (G10) entraine la création d’un nouveau groupe loyaliste au Congrès calédonien. Un sujet de nos confrères de la Dépêche de Nouvelle-Calédonie, avec l’Agence Presse Pacifique. 

C’était imminent. C’est désormais acté. Côte à côte, hier en conférence de presse, Pierre Frogier du Rassemblement-LR et Gil Brial du MPC ont annoncé, un an à peine après sa création, qu’ils quittaient la plate-forme loyaliste. Une conséquence logique des derniers rebondissements au sein du G10 que Pierre Frogier, Thierry Santa, et Sonia Backès ont décidé de quitter accusant Calédonie Ensemble de négocier un accord politique avec les indépendantistes avant le référendum « dans le dos des Calédoniens ».

Conséquence directe de cette décision, l’intergroupe constitué au Congrès avec les plate-formistes est dissout et un troisième groupe loyaliste voit le jour. Il y aura désormais le groupe de Calédonie Ensemble, Les Républicains Calédoniens de Sonia Backès, et enfin le nouveau groupe Baptisé Rassemblement-Les Républicains-MPC, composé des cinq élus du Rassemblement-LR et de Gil Brial. Reste désormais à savoir qu’elle sera la position de Gaël Yanno qui ne s’est pas encore exprimé, mais qui, malgré les turbulences et les départs des Républicains du G10 avait décidé de poursuivre le dialogue avec les indépendantistes. Mis en minorité au sein de son parti le 7 juin en conseil politique, le président du MPC semble désormais isolé.

Pour le nouveau groupe au Congrès, le G10, désormais G7, « n’est qu’un écran de fumée sur la vraie question qui est celle du oui ou non à l’indépendance » et  il n’y a désormais « qu’un seul combat qui vaille, c’est celui du non massif à l’indépendance lors du référendum pour éviter les deuxième et troisième référendums ». De son côté le groupe de Sonia Backès n’a bien évidemment pas tardé à réagir en déclarant : « Un an exactement après sa création, la plateforme Gomès – Frogier – Yanno vient d’exploser en plein vol, avec le désaveu par le MPC et le Rassemblement des manœuvres de leur partenaire Calédonie Ensemble avec le PALIKA ». Les Républicains Calédoniens déclarent prendre « acte de cette clarification, et en sortent confortés dans leur conviction que c’est aux Calédoniens et à eux seuls de se prononcer le 4 novembre pour leur maintien dans la France ».

Une chose est sûre, ce nouveau rebondissement et la création d’un troisième groupe loyaliste au Congrès aura des conséquences directes sur l’élection de son président prévue dans quelques semaines.